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 Le 
  coup du soir   
   
   
 
   
  Il était arrivé au bord de la rivière  
  Pour, une fois encore, faire le coup du soir  
  Et c'est au beau milieu, assis sur une pierre  
  Qu'il avait attendu le moment, plein d'espoir!  
   
     
   
  Alors que le soleil en terminant sa course  
  Allonge sur les eaux les ombres salutaires  
  Près du tronc vermoulu envahi par la mousse  
  Il a vu le premier gobage solitaire.  
     
   
  Il se coule dans l'eau et peigne sa surface  
  De la soie qu'il manie, et avec tant de grâce  
  Qu'elle semble imprimer sur la voûte des cieux  
   
  L'arabesque jolie du paraphe d'un Dieu!  
     
   
  Silencieusement, sans déranger le cours  
  De la nuit qui s'installe en éteignant le jour  
   
  Il pêche, signalé par le balancement  
  De son fouet qui, sans bruit, zèbre le firmament.  
   
     
   
  Il dépasse la courbe du premier virage  
  Et semble alors se fondre dans le paysage  
  Quand les oiseaux de nuit entament leur ramage 
 Gazouillent 
  que la mouche est née de leur plumage 
 Et 
  signent en son honneur le bas de cette page..!!   
     
  
      
 
  
        
                                            
    
           
                                
                                                            
   
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