Les rivières et leurs eaux

La nature et la qualité de la pêche influencées par la météo sont également dépendantes de la nature des rivières et de la qualité de leurs eaux

Grosso modo, l’idéal est une eau claire avec un niveau moyen et constant, oui, mais...

                                                                

  • Une hausse régulière d’intensité moyenne d’une eau éventuellement un peu « mâchée » peut être très bonne.
  • L’eau très claire et très basse du plein été est défavorable.
  • L’eau très sale est également défavorable et les truites se réfugient en bordure.
  • Les eaux de fonte des neiges sont très mauvaises car leur température est trop basse et le soleil qui réchauffe le pêcheur et fait fondre la neige alimente en fait la rivière en eau très froide ! De plus, ces eaux, encore peu "brassées", sont pauvres en oxygène.
  • Il en est de même des eaux de lâchers de barrage qui peuvent être bien plus froides que la rivière avant le lâcher qui concerne l’eau du fond du réservoir d’autant plus froide que la profondeur s’accroît !

Indépendante de la météo, la couleur de l'eau, et non sa limpidité, n'intervient pas sur les conditions de pêche, pas plus que la qualité biogénique(si ce n'est sur la taille des poissons!!) qui, comme sa couleur, dépend des terrains qu'elle arrose,

La Propreté de l’eau n’a pas forcément à voir avec sa couleur

mais plutôt sa « limpidité ".La couleur d'une eau "propre" varie beaucoup en fonction de l'environnement, mais surtout en fonction de la nature du terrain qu'elle traverse et de la nature du fond

Par exemple, l'ancien Vivarais ( Grosso modo l'Ardèche d'aujourd'hui) est traversé par la ligne de partage des eaux Atlantique- Méditerranée:

les affluents du Rhône-Méditerranée:(Lignon, Chassezac, Altier Doux Eyrieux)

à forte pente coulent dans des terrains granitiques et schisteux sur un fond de sable blond, cailloux ou roches et leur eau est toujours très claire et met longtemps à se troubler après de fortes pluies

Les cours d'eau des hauts plateaux qui appartiennent aux bassins de la Loire et de l'Allier-Atlantique:Langouyrou, Chapeauroux Grandrieu, Ance du sud)

ont une pente moins forte et traversent des terrains basaltiques en partie tourbeux, d'où la couleur brune de leurs eaux pourtant propres , comme les eaux couleur « thé » des rivières Bretonnes, mais qui se troublent cependant plus vite

 

La qualité biogénique de l'eau dépend également des terrains traversés

Dans les rivières de montagne non calcaires granitiques

et torrentueuses dont les eaux sont rapides et très froides,( Massif central, Vosges , Pyrénées, Corse)

                                                                  

  • la nourriture est rare et difficile à conquérir, et les poissons ne grossissent pas : il est des torrents des Vosges où "la maille" était à ...16cm , ces poissons "prenables" étant censés s'être reproduits au moins une fois...!Par contre la reproduction y est excellente, d’où la grande quantité de « petites truites »
  • Dans ce milieu d'eaux froides de rivières granitiques, la vie est dure pour les farios qui disposent de peu de nourriture pendant la belle saison qui est également plus courte qu'en rivières de plaine, c'est pourquoi à âge égal elles sont plus petites!
  • Lorsqu'elles s'alimentent elles doivent être rapides (les eaux le sont!), et saisir toutes les occasions! Elles seront donc assez peu "sélectives" et sauteront sur tout ce qui leur évoquera quelque chose de comestible!
  • Par ailleurs sur ces eaux rapide et agitées les mouches employées doivent se voir (poisson et pêcheur), donc être assez grosses, et flotter haut et longtemps, ne pas se mouiller ni couler!

                                                              Au total une mouche d'ensemble, en 14, montée en palmer réunit toutes ces conditions!

mais les rivières calcaires de montagne

n'ont pas grand chose à envier à leurs homoloogues de plaine :la preuve en est les rivières du Jura et du Doubs ...j'ai nommé le Loue, le Dessoubre, le Doubs, l'Ain, le Cusancin, et les autres Fier, Bourne ,..Lot, Tarn A l’aval de Florac,  Verdon,  dans lesquels, compte tenu de la croissance rapide du poisson, il est légitime , bien sûr, d’augmenter la "maille"

 

                                                                        

 

Dans les rivières  de plaine acides non calcaires

comme le Breuchin ou l’Ognon en Haute Saône, et les rivières Bretonnes, la taille des poissons reste également modeste,alors que leur reproduction est facilitée par les nombreuses frayères.. !

                                                                     

Dans les rivières  calmes calcaires de plaine,

comme les chalk stream du sud de l’ Angleterre au contraire, les jeunes "mémères" coulent des jours heureux "à l'engrais", où la reproduction est cependant assez faible, faute de frayères ..et où les prélèvements doivent être "mesurés".. c'est le cas en Normandie, pour la Seine et la Touvre, et beaucoup de rivières Anglaises( et les "réservoirs"!!)

                                                                    

 

Ces trois critères : température, temps, niveau et qualité de l’eau conditionnent au long des saisons, la qualité de la pêche à la mouche !

Le facteur le plus important est la nature des eaux , les calcaires favorisant la richesse du biotope et donc...la taille des poissons bien plus gros ici ,au même âge, que leurs cousins des rivières non calcaires.