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Nombreux sont les pêcheurs à la mouche qui pensent que la pratique de la sèche se cantonne à l'utilisation d'imitations de quelques ordres de la classe des insectes: éphémères, trichoptères, plécoptères, diptères, voire coléoptères, et hyménoptères...) Or le régime alimentaire des poissons et plus particulièrement celui des salmonidés ne se limite pas à ces seuls ordres d'insectes, et c'est ainsi que
L'ordre des odonates : comprenant les insectes tels que la libellule et
la demoiselle. à 4 ailes transparentes finement nervurées, redoutables chasseurs
carnassiers aux yeux globuleux à facettes et volant rapidement près des eaux en
capturant des insectes... est très peu exploité si ce n'est par les pêcheurs en
lacs qui utilisent régulièrement des imitations plutôt au stade nymphal
.(Selon les espèces, le
stade larvaire a une durée de 1 à 5 ans)
L'ordre des Odonates, très sensible à la pollution est largement protégées
en France et à l'étranger, se subdivise en effet deux sous ordres: 1/Sous ordre des Anisoptères, ou libellules proprement dites, dont les ailes antérieures et postérieures sont de tailles différentes. Lorsqu'elles sont posées, elles gardent leurs ailes à l'horizontale et étendues à plat en forme de croix.
2/Sous ordre des Zygoptères ou demoiselles plus petites qui possèdent quatre ailes identiques. Au repos, les ailes sont collées près du corps à l'horizontale ou à l'oblique.
3/le sous ordre des des anisozygoptères (seulement 2 espèces asiatiques)
Les sous ordres se divisent en familles elles mêmes faites de différentes espèces..........très nombreuses ******************* Les imitations sont conçues et utilisées pour pêcher essentiellement en nymphe, alors que le stade adulte est plutôt négligé et c'est bien dommage, car c'est passer à côté d'une chance de tromper occasionnellement quelques beaux poissons méfiants qui n'ont pas vraiment l'habitude d'être capturés lorsqu'ils s'alimentent de libellules.
J'ai eu régulièrement l'occasion, et plus particulièrement dans certains lacs de montagne, de voir dans les eaux transparentes les truites fario poursuivre à très grande vitesse ces insectes volant au ras de la surface, et comme en Nouvelle Zélande, les poissons n'hésitent pas à bondir hors de l'eau pour s'emparer d' une libellule Certaines truites s'en font même une spécialité en longeant les herbiers de bordure pour y déceler les libellules posées. En rivière, je n'ai jamais eu l'opportunité de voir un tel manège mais je suis pratiquement certain que cela doit être possible avec les salmonidés. Par contre les black-bass ont fait de ce procédé de chasse une spécialité, ce qui explique que les montages poppers, nymphes, streamer et sèches " libellules" sont habituellement présentés comme des "mouches à Black bass"..ce qui n'interdit pas à l'occasion d' en utiliser pour tenter une truite en sèche...! La technique de pêche en elle-même n'est absolument pas compliquée puisqu'il s'agit d'une pêche de bordure comme avec toute autre imitation. Les zones à prospecter en premier sont bien évidemment celles où ces insectes chassent et se reposent. Je pense en particulier aux herbiers ou berges possédant une végétation rivulaire importante mais également les zones de tourbière. Le défi majeur n'est pas dans l'action de pêche mais plutôt dans celui de lancer une artificielle relativement grosse et qui oppose de la résistance lors des lancers. Même si celle-ci n'est pas vraiment lourde, il faudra absolument prévoir un bas de ligne suffisamment solide pour éviter un vrillage du nylon trop rapide. Les premières libellules/demoiselles apparaissent en général et selon les régions au mois d'avril et leurs évolutions aériennes se poursuivent jusqu'à la fin de l'automne. Leur pic d'activité étant estival, il sera préférable d'employer ce genre d'imitation à cette époque. Bien souvent à cette saison, la chaleur et l'intensité lumineuse ralentissent considérablement l'activité de surface en pleine journée. Mis à part quelques petits moucherons, la surface des lacs est souvent vide. C'est le meilleur moment pour employer les imitations de ce genre.
La zone d'évolution des libellules ne 'arrête pas aux lacs de montagne mais s'étend à pratiquement tous les milieux aquatiques. Encore une raison de plus pour avoir une ou deux imitations à portée de main. Il ne vous reste plus qu'à vous mettre à vos étaux … et si vous voyez un beau poison sauter hors de l'eau près d'une berge, pensez libellule Le plus difficile est d'avoir une imitation qui ne vrille pas trop le bas de ligne car en général, le montage en croix pour les ailes n'est pas très copain avec le bas de ligne Pour obtenir un corps très ressemblant, je vous recommande d'employer un morceau de bas de ligne tissé. Un petit coup de briquet pour fondre les brins entre eux. Un petit coup de marqueur bleu pour simuler les anneaux et vous avez un corps parfait. Le zinc est idéal pour les ailes. Pas besoin d'en mettre beaucoup, il faut juste donner l'illusion... N'est-ce point ce que l'on recherche avant tout ? (Chaque photo ci dessous est un lien à cliquer)
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