Jean Louis Poirot:

pêche courte en revers et montage "à l'envers"

1932-2006

 

  

Né en 1932 dans les vosges près de Remiremont, après un engagement dans le marine, il découvre la Lozèrz et la vallée du Lot, se forme seul , par l'observation, à la pêche et au montage des mouche "à l'envers" en tenant l' hameçon par l'oeillet comme il a vu faire les "anciens" du coin!

Après avoir vécu de la vente de ses truites avec des journées de 12 heures de pêche, il mit au point une soixantaine de modèles de mouches après dix années "d'apprentissage"...mais en1979 sa collection compte plus de 200 modèles tous sortis de ses doigt!

Entre 1985 et 1988 il publie dans "la pêche et les poissons", des articles faisant foi de son expérience de "surdoué"  franc, détaché, fataliste et passionné qui a forcé l'admiration de tous ceux qui l'ont connu.....et la technique Poirot a eu ses émules, témoins ces propos élogieux de l'un d'entre eux :

"C'est Jean-Louis Poirot qui m'a influencé à fond, d'abord parce que ses articles qui paraissaient dans La Pêche et les Poissons à la fin des années 80 ainsi que l'émission Histoire naturelles m'ont donné envie de découvrir la PALM, et ensuite parce que j'ai eu la chance d'apprendre la PALM avec lui, et enfin parce que ses mouches sèches sont magnifiques (et efficaces).
Il ne pêchait qu'en sèche sur des rivières de montagne ou de Piémont, très près, quasiment sans faux lancer. Quand on le voit pêcher, on a l'impression que la PALM est vraiment d'une simplicité incroyable, et que toutes les truites n'attendent que le moment de venir se pendre à une mouche. C'est une autre histoire quand on prend la canne.
C'est le pêcheur type qui ne coupe pas les cheveux en quatre et qui privilégie l'efficacité au chichi, le contraire de ce que l'on peut parfois voir ou lire par ci par là ! Je ne pense pas que de nouveaux pêcheurs de la trempe de JLPoirot ou BRESSON ou DEVAUX émergent de nouveau , tout simplement parce que pour eux la pêche était leur gagne pain et il fallait que celà reste simple et efficace."

Canne courte de 6 pieds, soie de 5 ou 6, donc lourde pour bien faire travailler la canne avec des lancers courts, de préférence en revers car "lorsque le revers est maitrisé, tout le reste est facile."..bas de ligne court évidemment, pour pêcher en sèche non pas les gobages, assassinat trop facile d'après lui, mais seulement les postes et en trouvant "la mouche" du moment montée "à l'envers", oeillet pris dans l'étau....ou entre le pouce et l'index....!!

Il ne passait en noyée ou en nymphe que lorsque la sèche qui était sa pêche de prédilection, ne "marchait pas"

Il a laissé à ceux qui l'ont connu un souvenir impérissable!