La météo du pêcheur à la moucheet le rôle du temps qu'il fait!!Pour le pêcheur à la mouche sèche, il est important car les facteurs « extérieurs » conditionnent les éclosions des insectes pris en surface…s’ils ont échappé à leurs prédateurs au cours de l’épopée que constitue leur dangereuse ascension ! La températureCe n'est que dans une eau entre 7 et 16 degrés que les truites sont en activité, la température idéale pour une activité maxima est de 12 degrés au dessus de laquelle l'activité décroît pour s'éteindre quasiment à 16 degrés! Le température létale est à 25° De 4 à 10 °C = température idéale pour les œufs De 12 à 14 °C = température idéale de croissance Les meilleures rivières sont donc celles où la température idéale de 12 degrés est respectée de la façon la plus constante tout au cours de la saison !
Le tempsLa pluie:Facteur
essentiel, on pourrait simplifier en disant que, pour la mouche sèche, le mauvais
temps est bon et le beau temps est mauvais ! La pluie est le meilleur allié
du moucheur, le soleil son pire ennemi ! Les meilleures conditions sont représentées
par les giboulées avec alors des éclosions massives entre chaque averse, d'où
la qualité du début de saison où même les chutes de neige fondante peuvent représenter
des conditions parfaites. La pluie est un facteur des plus bizarres écrivait Léonce De Boisset en 1939 : ..."Elle arrête parfois toute activité chez ,les Éphémères et chez la Truite, mais parfois aussi les éclosions et les montées sont impressionnantes pendant l'averse. Quand il pleut sans arrêt à longueur de journée, il est assez rare que la pêche soit bonne, et le désagrément qu'on éprouve à. pêcher sous un imperméable boutonné jusqu'au col n'est .généralement pas compensé par le résultat. Ajoutez qu'il est très difficile de pêch.er en mouche sèche quand la pluie tombe comme elle sait tomber dans certaines régions, le Jura et la Normandie entre autres.!!"
Le ciel:
L'orage: -Le temps lourd et orageux, contrairement à la croyance populaire, est très mauvais avant l’orage car la chute de pression atmosphérique diminue la quantité d’oxygène dissous dans l’eau et donc l’activité !A noter que l'on parle de "temps lourd" alors qu'il est "léger" puisque la pression atmosphérique que l'on a sur les épaules a chuté, et cette "sensation de lourdeur" est en fait due à notre corps programmé pour être en équilibre sous une pression normale de 760mm de mercure et qui "souffre" en ayant tendance à se "dilater" sous une pression moindre (comme les poissons des grandes profondeurs qui éclatent lorsqu'on les remonte en surface où l'énorme pression de l'eau à laquelle ils étaient adaptés baisse au fur et à mesure de la remontée): Le même Albert Petit ne s'y était pas trompé, comme il l'exprime ci dessous toujours avec humour: "Les temps orageux jouissent dans le monde des pêcheurs d'une excellente réputation. Est-elle bien méritée? Au point de vue du genre de pêche spécial dont nous nous occupons, je me permets quelques restrictions. Le poisson est certainement sensible aux influences électriques. Mais lorsque les nuages sont chargés d'une électricité anormale, la truite est elle particulièrement incitée à faire la chasse aux mouches? J'ai très souvent constaté que lorsqu'il tonnait, même au loin, elle s'immobilisait et dédaignait toute espèce d'appât. Je tiens donc pour acqnis à ma propre expérience que l'orage, lorsqu 'il éclate, nous est plus nuisible qu'utile. Les moments qui précèdent les décharges électriques valent-ils mieux? Mes observations personnelles relevées avec suite depuis bien des années m'amènent à répondre négativement. Même solution pour les instants qui suivent l'orage. En somme, immédiatement avant le tonnerre, pendant qu'il faisait entendre ses roulements, et immédiatement après, la truite a presque toujours refusé les mouches que je lui offrais. . Ne parlant que de la pêche aux truites à la mouche artificielle, voilà tout ce que j'ai à dire des temps orageux. Je suis, je le sais, en contradiction formelle avec l'opinion courante exprimée dans la plupart des traités et partagée par une infinité d'honnêtes pêcheurs. Libre à vous de croire à la légende, de défier les éléments déchaînés et d'user de votre canne comme d'un paratonnerre. Si votre expérience dément la mienne, ne manquez pas de m'en faire part pour ma seconde édition."
Et ceci en accord avec Léonce De Boisset qui écrira un demi siècle plus tard: "Il me paraît sûr que le poisson est sensible à la pression barométrique, et la pêche est toujours bien médiocre quand l'aiguille du baromètre danse entre haut et bas. Au colitraire, lorsque le baromètre est station_aire, à quelque hauteur que ce soit, on réussit généralement beaucoup mieux. Une baisse barométrique brusque annonçant un orage prochain est la pire des calamités. Je sais qu' e.n général on prétend le contraire. Que de fois ai-je entendu, en partant pou_ la pêche par un temps nuageux, de braves gens me . dire: " La pêche sera bonne, voilà l'orage qui se prépare. " Eh bien! la pêche était toujours mauvaise, et je ne me souviens pas avoir réussi pendant les heuI:es précédant l'orage que la Truite sent venir de très loin. J'ai même constaté maintes fois que lorsqu'on ne voyait aucune montée certains matins d'été en apparence très beaux, l'explication venait au début de l'après-midi sous forme d'un orage dont la Truite avait éprouvé l'influence avant qu'aucun signe en . soit visible. Quant au tonnerre, qu'Ovide définissait " Hulnanas motUl'a tonitrua mentes", " les épouvantes des cœurs humains", il semble produire sur le poisson. les mêmes effets que sur l'homme, et j'ai toujours vu ses premiers roulements faire terrer le poisson. Il m'est même rarement "
pendant lequel le tonnerre arrête les gobages , les conditions peuvent redevenir très favorables !
Le vent: "On a émis beaucoup d'opinions diverses sur le vent, cet " air qui coule ", selon la charmante définition d' Aristote.En Angleterre, on estime beaucoup le vent du sud qui, dit un vieux dicton anglais, " souffe l'appât dans la bouche du poisson ".Je déteste, quant à moi, le vent du midi; bien que je sois peu sensible aux influences du temps, ce vent chaud me donne soif, ce qui est facile à guérir, et un peu de mal de tête, ce qui est plus ennuyeux.Mais je ne sais pas exactement quel effet il produit sur le poisson. En Frànce, en effet, l'action du vent sur la pêche est très variable suivant les contrées et les rivières. En Normandie, les vents du nord et du nord-est ont bien fâcheuse réputation. Sur les rivières du Jura, au contraire, le vent du sud ne vaut rien, et le vent du nord, léger et bien établi, est favorable. Le vent d'est n'est fameux nulle part. De quelque côté de l'horizon qu'il souffe, le vent violent est bien désagréable parce qu'il gêne le lancer jusqu'à le rendre impossible. Enfin, les vents qui sautent brusquement sont de tous les plus désastreux; c'est fréquemment le cas quand souffe du nord-ouest ce vent quinteux qu'on appelle dans mon pays " la traverse ", ou plus irrévérencieusement " le vent des femmes ", parce qu'il change de direction et de force à chaque instant. Je préfère par-dessus tout l'absence de vent ou un vent faible, mais comme c'est assez rare, je suis, à ce point de vue, à peu près de l'avis du vieil Izaak Walton quand il écrit: " !Si le temps est nuageux et pas trop froid, je laisse le vent souffler d'où il veut en faisant le pire et ne m'en inquiète pas. "Et si celai est vrai pour la pêche de la truite. c'est encore plus exact nour la pêche de l'Ombre!"… , Pas grand chose à rajouter sinon que si le vent peut, en certaines circonstances urbaines, s’avérer être un « allié » de l’homme égrillard,.... au bord de la rivière, il est incontestablement l’ennemi N° 1 du Palmiste qui alourdit son bas de ligne dans l’espoir bien souvent déçu de poursuivre … ! De plus en plus inconfortable en regard de la montée des degrés « Beaufort », il vaut mieux qu’il « plie ses gaules » avant…qu’elles ne s’envolent !! Quant à l’influence de Séléné notre lune, que d’aucuns considèrent comme primordiale, si elle intervient sur l’humeur de nos compagnes, j’ignore quelle peut être son incidence sur le comportement alimentaire des truites! En tous cas, si Phébé Artémis dite « Diane chasseresse », restée chaste et vierge, n’était donc même pas « pécheresse », elle n’était pas davantage pêcheuse ni « palmiste » et… il est légitime et bien plus romantique de la laisser tranquille en compagnie de.... Pierrot et Colombine!
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