Pêche..à..l'arbalète,..il....y..a...plus..de..60ans(1956) mais.toujours d'actualité...quoique!!
C'est ainsi que parlait Tony Burnand dans "En pêchant la truite" en 1933
Ce qui m'a alors rappelé un article de "Toute la pêche" relatif à la pêche à l'arbalète racontée par un orfèvre en la matière en 1956
rs.
Reste
à résumer la suite des propos de l'expert:matériel
et technique: Est un des points essentiels : Il est simple et, en cela, la pêche à l'arbalète est la moins onéreuse de toutes. Une simple canne de bambou ou en vulgaire noisetier, de trois ou quatre mètres de long, selon la largeur du ruisseau où l'on pêche, en son bout un scion flexible de cinquante centimètres en fibre de verre, solution moderne, ou, selon la tradition des pêcheurs bohémiens, une simple baleine de parapluie rendue un peu plus flexible en la chauffant sur le gaz à environ dix centimètres de son bout, et que l'on pique dans la canne de noisetier. Le fil sera en 18 à 22 centièmes, de 60 centimètres plus court que la canne ! L'hameçon numéro 9 à 7, suivant la grosseur de l'insecte. Dans certaines eaux étroites et encombrées de végétation comme les petits ruisseaux du Massif Central,.la seule pêche praticable peut s'avérer n' être que l'arbalète qui permet sans fouetter de propulser l'insecte à travers une trouée sans même que la canne ne dépasse la berge et c'est alors une pêche extrèmement efficace Technique
du lancer :
De la main gauche, on tient le fil à environ cinq centimètres au dessus de l'esche, en ayant bien soin de doubler le fil, de manière à ne pas prendre l'hameçon dans les doigts lorsqu'il va partir. On
tire le fil vers soi, à hauteur de son œil en visant comme avec un fusil
l'endroit où doit passer l'esche. Le scion se bande comme un arc. Lorsque
vous sentez assez de résistance, vous lâchez brusquement et l'élasticité
du scion propulse l'insecte le long de la canne à environ trois mètres
dans le courant du ru où vous pêchez. Le fil s'étant déployé
sur toute sa longueur l'insecte tombe à l'endroit précis
visé par un bon spécialiste qui peut tirer entre les herbes
et les branches de la rive et
faire
passer son appât et son fil dans une petite trouée de 10 à 20 centimètres
de diamètre, ce qui lui permet de pêcher sans voir l'eau ni donc être
vu, dans des endroits couverts où aucun autre procédé ne permet d'accéder
et de pouvoir faire des coups encore jamais prospectés par d'autres
pêcheurs
Et
pour conclure ces derniers mots optimistes du "Docteur" :
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……………………..et aujourd’hui….. 2019 il ne doit plus exister beaucoup d'adeptes inconditionnels de cette technique mais...
La baguette de noisetier et la baleine de parapluie étant remplacées par une canne à mouche carbone de 10 à 12 pieds, et l’insecte naturel par une mouche sèche…….on peut l'utiliser efficacement avec son matériel habituel à mouche dans des endroits inabordables au « fouet » !
Si l'on reste traditionnel *La soie est rentrée
pour ne laisser dépasser de l'anneau de tête qu'une longueur
du bas de ligne égale au maxi à celle de la canne(3m?) Une astuce pour ceux qui craignent de se planter l'hameçon dans le doigt consiste à s'attacher au poignet gauche ou au bracelet de sa montre avec un noeud coulant facile à défaire un bout de 25cm de nylon 25% avec lequel on formera, en le repliant, une boucle provisoire entre le pouce et l'index à laquelle on crochettera l'hameçon et c'est en tirant sur cette boucle que l'on tendra le fil sans risque cette fois de se piquer quand on la lâchera et qu'elle s'ouvrira pour libérer l'hameçon !
Ce faisant on respecte au mieux la technique originelle , et tout moucheur a le loisir au gré de la configuration du parcours, de pêcher à l'arbalète une portion qui n'autorise que cela, en n'utilisant qu'une longueur, un peu inférieure à celle de la canne, nécessaire et suffisante de son bas de ligne et en oubliant son moulinet dans lequel il a sagement rentré la soie! Si l'on veut tirer plus loin en profitant du matériel d'aujourd'hui, il est possible de modifier la procédure pour utiliser, au détriment de la précision, une longueur supplémentaire de 3m de soie (WF de préférence) qui par son poids va entraîner le bas de ligne et la mouche quelques mètres plus loin, 5 ou 6m de l'anneau de tête , guère plus , mais il ne sera plus question ici de faire passer la mouche dans un « trou de souris » à travers la végétation 1/ De la main droite qui tient la canne à bout de bras ,on bloque la soie à la poignée après en avoir sorti 3m de l'anneau de tête 2/ de la main gauche on pince entre le pouce et l’index la jonction soie - bas de ligne puis 3/ : la mouche par le courbure de l’hameçon.
3/ : avant de ranger le bas de ligne en plusieurs S coincés entre la paume et les 3 derniers doigts !
On bande alors la canne de cette main gauche en tirant sur les 3m de soie en visant le point choisi et on ouvre la main pour lâcher le tout : la canne se détend, entraîne la soie qui par son poids et sa vitesse va entraîner le bas de ligne et la sèche …à 5 ou 6 mètres de l'anneau de tête !!
Les pêcheurs
en nymphe lourde comptent sur le poids de la nymphe pour entrainer une plus grande longueur de soie .....mais on est très éloignés alors de la technique originelle et seul le fait de bander la canne justifie encore le vocable d'arbalète!
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En matière de pêche à la mouche sèche, la technique reine reste bien sûr "le fouet" mais deux techniques l'ont précédée dans la main de nos anciens :1//Le "tenkara" , pratique ancestrale Japonaise, modernisée tout comme la pêche de nos anciens " à la volante" (à "la barre" dans le massif central, "au floc"...) , et consistant à poser avec une longue canne et un court bas de ligne, un insecte naturel remplacé aujourd'hui par une mouche artificielle 2/La "pêche à l'arbalète" ci dessus très proche où la mouche n'est pas posée mais projetée initialement avec une canne à la pointe très "nerveuse"(remplacée aujourd'hui par nos cannes en carbone) propulsant sans fouetter et par simple élasticité du scion tendu comme un arc, des insectes naturels remplacés au besoin aujourd'hui par une mouches artificielle!
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