C/ BAS DE LIGNE MATHEMATIQUE de "HOMO COSINUS"(extrait du topo général: "bas de ligne")
Seul un bas de ligne calculé mathématiquement voit son poids et sa raideur (plus un brin est fin plus il est souple) décroître de façon constante de la soie à la pointe, constance qui est le seul gage de l’équilibre indispensable qui assurera un lancer « coulé » et un poser « léger » Qu'il me soit tout d'abord permis de signaler que tout ce qui va suivre découle de l'utilisation que j'avais faite il y a de nombreuses années d'un article que j'avais ensuite perdu et dont j'avais oublié l'origine et l'auteur...ce qui me désolait..jusqu'à ce que je reçoive dernièrement un message d'un lecteur qui me permet enfin de "rendre à César ce qui appartient à César", j'ai nommé JL Pelletier qui était donc l'auteur de cet article à mon sens irremplaçable et que j'espère ne pas avoir dénaturé ni trahi!! Un autre article du même auteur donne des graphiques pour déterminer, sans avoir besoin de faire les calculs, la compositon d'un bas de ligne et tenant compte de sa "raideur" qui varie en fonction du diamètre des différents brins, ************************************* "J'ai retrouvé sur ton site tous les calculs des bas de ligne mathématiques de J-L PELLETIER,vieux souvenirs de jeunesse. Beaucoup de personnes ignoraient, qu'en plus d'être ce Grand Bonhomme, excellent pêcheur en sèche et en noyée, défenseur en son temps de l'écologie et des rivières, il était d'abord et avant tout INGÉNIEUR en génie mécanique et PROFESSEUR à l'École Nationale Supérieure des Arts et Métiers de Paris. et je l’ai rencontré à plusieurs reprises.
Un jour, en apprenant que je suivais mes cours de Construction au CNAM, il m'a raconté très gentiment qu'il avait établi une méthode pour constituer "des bas de ligne mathématiques" , il a sorti ses premiers tableaux de calculs et d'abaques dessinés sur papier millimétré (Plus tard, il a simplifié son travail sous forme des "tableaux de raideurs" pour que ce soit accessible à tout un chacun) Il m'a indiqué de même, qu'il avait l'intention d'expliquer les différentes actions exercées sur la canne à mouche, suivies des réactions de la soie et du bas de ligne lors des faux lancer, du shoot jusqu'au posé final ; Cela en application de quelques un de ses cours sur la mécanique des corps(je te précise, ce n'est pas du tout mon domaine) cinétique et hydraulique. Il m'a donc invité dans sa classe, mais je n'ai pu assister, tout timide, qu'à un seul de ces cours; il m'y a donné gentiment et confiant, une copie de son travail. Ces précieux documents que j'ai perdus ou égarés, il y a une dizaine d'année. Je sais que parallèlement il souhaitait en faire la publication dans une revue de pêche. J'en garde encore un souvenir ému . En tant que prof, il était si simple, si patient, si précis et si clair que tu comprenais facilement sans être spécialiste. Cela m'a fait faire d'ailleurs de très rapides progrès par la suite. Voilà Jean-Paul un peu de mes souvenirs et je me rends compte d'un coup, N d D.. que ça doit faire trente ans!" FRANCIS ***************************************** En préambule, il est fondamental que les "maso" qui décident de lire ce qui va suivre se munissent d’un crayon et d’une feuille pour élaborer, chemin faisant, avec moi, un bas de ligne « mathématique » car sans la « pratique » qui, en famille, peut valoir le "scrabble" (!!?), la simple lecture est carrément...."soporifique".....Je vous laisse le temps de chercher de quoi écrire ou.....de sortir !!je vous explique à quoi va servir le calcul :Le bas de ligne "queue de rat" du commerce est le seul vraiment régulièrement conique car usiné ainsi et son calibre diminue en pente douce , sans transition: c’est une pente régulière, l’idéal, sauf au niveau du prix et il n’est modifiable que par ses extrémités Le bas de ligne "à nœuds" que l’on se propose de fabriquer (et que l’on trouve également dans le commerce) présente une dégressivité en « escalier » par succession de segments bien distinct de diamètre et de longueur décroissants. Queue de rat ou à nœuds, un bas de ligne qui va de 40 à 14 sera d’autant plus conique donc « rapide » (la mouche, arrivera d’autant plus vite dans l’eau) qu’il est court,....pour la même impulsion de lancer, dont on ne maîtrise pas parfaitement l’énergie transmise à l’extrémité de la soie ! Mais avec le bas de ligne à nœuds, on peut, contrairement à la queue de rat,(forcément dégressif) faire, entre le diamètredu premier brin et celui de la pointe, « tout ce qu’on veut », alors il faut en profiter, puisqu'on on peut, en fonction du résultat recherché, décider du nombre de brins et de leurs longueurs respectives (décroissantes dans les dégressifs, croissantes pour les progressifs) seul le calcul peut fixer leur poids donc leur diamètrepour que la perte d’énergie et de vitesse soit la plus « régulière possible » et « complète » pour que la mouche en fin de course,( ni trop tôt, ni trop tard) s’arrête « en douceur » et tombe alors sur l’eau comme une feuille morte: le poser a alors la précision et la légèreté souhaitées
alors que…. si la pointe est trop courte, la mouche « matraque » l’eau,.... trop longue , la précision ne sera plus au rendez-vous !! La fonction P mg = L2 m x Xde JL Pelletier donne une variation constante du poids en milligrammes du bas de ligne en fonction du carré de sa longueur en mètres , le coefficient X variable permet tous les choix de poids du bas de ligne pour une longueur donnée.(4m dans tous les exemples qui suivent) , c'est donc un "coefficient de puissance"(laquelle dépend aussi de la conicité) 1/Les données indispensables
2/Utilisation des données pour monter un bas de ligne équilibré mathématiquementEn premier lieu prenons pour exemple un bas de ligne standard de 4m de puissance moyenne de 39% à 14% en 6 brins élaboré par le tableau excell, lui même conçu en fonction de la formule P mg = L2 m x X, afin de le comparer "in fine"à celui que l'on va essayer de monter "identique" manuellement!Certains des résultats ci dessus(longueurs, coeff de puissance , dimensions du premier brin et de la pointe)vont en effet servir d' éléments de départ indispensables à cette élaboration, et ainsi permettront de faire la comparaison entre les deux démarches!
a)Choix des extrémités : un simple coup d’œil (sur les courbes B et les tableaux A et C) va permettre de définir d’avance le diamètre des extrémités du bas de ligne, pointe et premier brin après la soieOn choisit en premier le diamètre et la longueur de la pointe(ici ceux donnés par le tableau excell) dont le poids va imposer le coefficient X qui multiplié par le carré de la longueur que l’on choisit ensuite déterminera le poids total du bas de lignela pointe :si l’on s’en tient à une longueur de 50 centimètres
nécessaire et suffisante pour un posé correct, et à un diamètre de 14/100,
(cases 6) on constate sur
le tableau C que cette pointe pèsera 7,8mg et sur les
courbes B, que ce n’est qu'au dessous coefficient de 20
que le poids de ces 50 centimètres reste = ou
inférieur à 10mg, ! !Il faudra donc bien se
tenir en deçà du coefficient 20 pour que l’équilibre du bas de ligne
se satisfasse d’une pointe égale (ou inférieure) à 14 centièmes, car
au dessus , l’équilibre du bas de ligne nécessitera des poids supérieurs
de la pointe et des brins (A ce sujet, il est important de savoir que quelle que soit la "formule"
définitive du bas de ligne , il y a une règle à respecter
pour les brins de "petit diamètre" inférieur à
18%: Ceci peut amener à "adapter" en pratique les diamètres théoriques issus des calculs! (à ceci près que les diamètres annoncés ne sont pas toujours le reflet de la réalité!!) le premier brin :sur ce bas de ligne de 4 mètres, choisissons un premier brin, qui fait suite à la soie, d'une longueur de 0,85 mètre issue du tableau excell ; ce premier brin, qui devra avoir un « calibre » adapté à la pointe de la soie, notamment en raison de la « raideur » du nylon, bien supérieure à celle de la pointe de la soie malgré la différence de diamètre (ce qui pour certains demanderait un calibre bien inférieur aux 40, 45, voire 50% préconisés classiquement par la plupart) représentera en fait les derniers 85 cm(case1) sur les 4 mètres de ce bas de ligne mesuré à partir de la pointe. Si le coefficient de X est de 15 , on constate sur la courbe B correspondante que ce brin fait passer le poids du bas de ligne de 139,4 mg pour 3,14m à 240 mg pour 4mètres et qu’il pèsera donc 100,74 mg. Si l’on se reporte au tableau C, on constatera qu’un brin de 85 cm qui pèse 100,7mg correspond à une diamètre de 40 centième qui sera donc le diamètre imposé mathématiquement à ce premier brin dont le poids réel est le plus proche du chiffre théorique calculéde 106,81mg
b)Le montage proprement dit du corps du bas de ligne correspondant à celui proposé par le tableau excell pour les données 400-6-15-40-10
4 m x 4m x 15 = 240 mg
On trace le schéma Dde ce bas de ligne A – G de 240 mg pour 4 mètres en 6 brins de longueurs définies ci dessus, le premier faisant suite à la soie, le 6ème représentant la pointe.
Le poids en mg d'un brin de densité =1 est celui du volume en mm3 du cylindre qu'il représente calculé selon la formule
La pointe (6) F-G=………………………………7,69mg pour 50cm de 14/100On calcule à l’aide de l’équation, les poids cumulés des segments de brins successifs ( tableau A)E – G = 1,06m x 1,06m x 15 =…………. 16,85mgD – G = 1,68m x 1,68m x 15=……………… 42,33 mg, C – G = 2,37m x 2,37m x 15 =……………… 84,25mg, B – G = 3,14m x 3,14m x 15 =………………147,89 mg, et enfin A – G, le bas de ligne complet =4 x 4x 15= 240 mg. On calcule le poids de chaque brin par une simple soustractionPour le brin N°…. 5, E – F, le poids est de E – G moins F – G =9,16mg pour… 56 cm ........................... 4, D – E, ..................... D – G moins E – G = 25,48 mg pour....62 cm .......................... 3, C – D,...................... C – G moins D – G = 41;92 mg pour……69 cm ............................ 2, B – C,...................... B – G moins C – G = 63,64 mg pour .......77 cm .............................1, A – B,...................... A – G moins B – G = 92,11mg pour....... 85 cm A - G, le bas de ligne complet par addition = 240mg On se réfère au tableau C avec la longueur et le poids de chaque brin pour obtenir, au besoin en extrapolant, les diamètres correspondantsOn constate alorsoh, surprise...que par le calcul manue l on arrive par rapport aux résultats du tableau excell, et pour des brins d'une même longueur, à des diamètres un peu différents en rapport avec des poids différentsmystère de l'informatique??*****************************
Bien...si vous désirez désormais retourner au XXIème siècle, c'est par là...! ******************
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