Le Bombyx
du mûrier
Crin de Florence et racine anglaise? Cela va de soie!!
Dans ma jeunesse
hélas lointaine, je me souviens d'avoir débuté
la pêche avec comme fil du crin de cheval, puis du crin de Florence
ou de la racine Anglaise sans trop savoir de quoi il s'agissait, avant
de passer au nylon venu des USA puis, pour me mettre plus tard à
la mouche, acquérir alors une "soie naturelle " qui
précédait l'apparition des soies synthétiques d'aujourd'hui
tout comme le crin de Florence avait précédé le
fil de nylon!
************
1/Le crin
de cheval ,
connu pour le pêche
depuis l'antiquité, a été utilisé dès
le XVème siècle pour la pêche à la mouche
pour être progressivemet remplacé à partir du XVIII
ème siècle par le "crin de Florence"
Ecrit en 1450 par dame Juliana Berners, le livre de Saint Alban publié
en1496 décrit la fabrication de la canne à partir d'une branche de noisetier
et de la ligne tressée par un rouet rudimentaire en bois à partir de
3 crins de queue de cheval, et en 1655 dans "The complets Anglers"
Isaac Walton décrit un rouet plus sophistiqué encore utilisé
jusqu'au au début du XXème siècle !
**************
C'est "sur
le tard" que j'ai réalisé que si ma soie naturelle
qui garnissait mon moulinet de pêche à la mouche provenait
bien du "ver à soie",il en était de même
du crin de Florence et de la racine anglaise de ma jeunesse.....et j'ai
donc désiré en avoir "le coeur net" et comprendre
la différence entre les deux....et je ne fus pas déçu!!
2/le crin
de Florence,
utilisé
de préférence au crin de cheval à partir du XVIIIème
siècle jusqu'au au XXème siècle, ou "racine
naturelle" s' était d'abord appelé dans son berceau
de l'antiquité, la Chine,
où il était apparu 3000 ans avant notre ère,
"pi sien"
Avant constitution
du cocon, le Bombyx du mûrier est sacrifié pour en
extraire manuellement des
deux longues glandes tubulaires séricigènes
quelques dizaines de centimètres de fil .Ainsi exploité
par les chinois déjà trois mille ans avant Jesus christ
il futd'abord employé à la confection de cordes sonores
pour une sorte de lyre nommée "kin" , avant qu'en -
400 il soit fait mention explicite en Chine de son utilisation comme
fil de pêche.
.Arrivé
en Europe comme une nouveauté venant de chine ce fil tiré
du ver à soie fut d'abord nommé par les Anglais "silk
worm gut" ,"boyau de ver à
soie", appellation erronée car ce fil est tiré des
glandes . et non
de l'intestin du ver à soie....(voir ci dessous le Nota
Bene 2)
Cette appellation
erronée "silk worm gut"
fut judicieusement remplacée par "crin de florence"
:Sir John Hawkins le signale dans l'édition de "The complet
angler de Isaac Walton" qu'il publie en 1760 alors qu'
en 1724 l anglais
J Sanders en parle plus précisément en signalant que suisses et italiens
l'auraient employé antérieurement sous forme de "Crin
de Florence" , fabriqué en fait surtout en espagne selon l'ancestrale
technique chinoise qui n'a guère varié:par
*Macération du ver à soie prêt à filer son cocon dans du
vinaigre pendant une dizaine d'heures
*ouverture pour récupérétion dans son abdomen des deux sacs de soie
liquide(La soie est une protéine, la fibroïne, constituée d'un polymère
d'acides aminés hydrophobes alanine-glycine).
*étirée manuellement en 2 fils de 50cm, (=1m contre les 1500m qu'aurait
produit le ver à soie pour son cocon! )
*exposés au soleil pour séchage puis nettoyés, polis, blanchis = naturel
, ou teintés
En
1868 il est considéré que les meilleurs crins pour la
pêche viennent de Florence, également de Turin pour les
plus fins...alors que pour la chirurgie c'est d'Espagne qu'ils proviennent
car en effet
dès le XIXème siècle
le "crin de Florence" fut utilisé par les dentistes
pour fixer des dents réimplantées puis comme matériel
de suture et de drainage par les chirurgiens jusqu'au XXème sièc
*puis
ce crin de florence est passé à la filiaire pour régulariser sa surface
et son diamètre pour devenir
3/La "racine anglaise"
dont
le diamètre sera alors défini de 0X(28%) à 6X(14%)...d'où
sans doute la persistance outre Atlantique jusqu'à aujourd'hui
pour les fils modernes en nylon, également de codes
en X


Le "Nylon", polyamide
de synthèse de 1940 d'abord utilisé aux états unis pour les bas de femme
a remplacé ensuite pour la pêche le crin de Florence en raison de la
raréfaction de élevages lors de la guerre .....
. et depuis ils n'ont fait que se multiplier!!

4/La
sericiculture,
la soie et la fabrication de nos soies
naturelles
ce
ver à soie en
élaborant son cocon
file 1500m de ce
fil constitué d'une protéine, la fibroïne, polymère d'acides
aminés hydrophobes, essentiellement alanine-glycine. Ce fil est infiniment
plus ténu est utilisé
*pour tisser la soie
( lingerie fine et sutures chirurgicales non résorbables)
et également aujourd'hui
*pour, bien plus tard, réaliser
nos soies naturelles ....même produit initial mais
technique de collecte oh combien différente!
C'est ainsi que s'était dévelloppée parallèlement
l' élevage du
ver à soie pour utilisation cette fois du fil du cocon par
dévidage, technique venue de chine
**********************
Cet l'élevage
du ver à soie permet de produire par dévidage du cocon
le fil de soie pour fabriquer le tissu,technique née en Chine
2500 avant notre ère.
Restée secrète jusqu'en 560 elle est venue ensuite de
Chine par la Route de la soie en Europe au VIe siècle mais seulement
au XIIIe siècle en France
Mais c'est surtout
Henri IV qui donne une forte impulsion à la sériciculture grâce aux
travaux de son illustre conseiller, l'agronome Olivier de Serres, dans
le futur département de l'Ardèche. Des mûriers sont plantés jusque dans
le jardin des Tuileries. François Traucat fait planter plus de quatre
millions de mûriers en Provence et en Languedoc. Sous Louis XIV(1638-1715),
Colbert chargea un certain Isnard de faire publier des mémoires sur
la culture du mûrier et l'élevage du ver à soie
"John Lombe (1693-1739)
a vraiment hâte d'arriver en Angleterre, il a caché dans les plis de
ballots de tissus les plans d'une filature qui permet de torsader le
fils de soie. Il a hâte de montrer ses plans à son frère Thomas qui
est le scientifique de la famille. Il a tout aussi hâte d'arriver car
un vaisseaux de guerre, dépêché par le roi de Sardaigne, l'a pris en
filature et les militaires sont près à tout pour empêcher que les plans
n'arrivent à Londres. Il n'y a que dans le nord de l'Italie qu'il existait
des filatures mécaniques pour torsader la soie. A Liorne, John Lomb
a réussit à soudoyer un curé qui lui a permis de pénétrer nuitamment
dans une usine où il a pu dessiner les plans des machines. L'ensemble
fait plus de quinze mètres de haut. Les précieux plans sont bien dissimulés
et John arrive enfin à bon port sain et sauf. Au large de Derry sur
une île et selon ces instructions, il fait construire sa fileuse à torsader,
mais auparavant il prend soin de faire édifier de hautes murailles pour
protéger tous les accès de son usine. Il sait ce qu'espionnage industriel
veut dire, on ne peut faire confiance en personne. La machine produit
290 000 mètres de fils de soie par jour et il faut trois cent ouvriers
pour la faire fonctionner. C'est la première fileuse à torsader du nord
de l'Europe. Sans cette machine il aurait été absolument impossible
de fabriquer nos soie à lancer, mais pour cela il faudra encore attendre
quelques décennies. Les frères Lombe ne connaîtront pas la richesse
qu'ils espéraient car le Roi de Sardaigne s'empressa d'interdire toute
exportation de soie brute, et c'était justement celle produite en Italie
qui fonctionnait le mieux pour ce genre de fileuse … et l'Angleterre
est beaucoup trop humide pour produire les mûriers qui nourrissent les
vers à soie… mais c'est une autre histoire."
Joan
Miquel Touron
la
production de soie ne parvient au stade de l'industrialisation qu'à
partir du XIXe siècle à Lyon.
La production atteignit 26000 tonnes de cocons en 1853,

mais seulement 7500 en 1856
en raison d'épidémies chez le bombyx :À cette lépoque
le Japon a sauvé la sériciculture française en envoyant des vers à soie
pour pallier les pertes liées à une épidémie. Puis Louis Pasteur et
ses équipes se sont emparés de la question et ont trouvé le remède à
cette épidémie, une innovation introduite par Meiji au Japon… Et aujourd'hui
encore, les vers à soie font l'objet de collaborations scientifiques
entre la France et le Japon.
Après le bouleversement de la guerre de 1914-1918, la production se
stabilise entre 3000 et 4 000 tonnes de cocons, puis à compter de 1924
continue à décroître en France pour ne devenir qu'anecdotique. et
s'éteindre quasiment après la seconde guerre mondiale
en raison de la concurrence des fibres synthétiques, la production
actuelle étant redevenue essentiellement chinoise!
********************************
1/La mise en incubation doit être
effectuée à la mi-avril, époque à laquelle les bourgeons de mûriers
commencent à s'épanouir. . La durée de l'incubation est en général d'une
quinzaine de jours ;l'approche de l'éclosion est annoncée par un changement
de coloration de l'œuf qui devient blanchâtre.
2/L'éclosion dure 3 à 4 jours
lorsque le ver est mûr après les 32 jours que dure en moyenne
l'élevage,
L'éleveur dispose des rameaux de bruyère
en formant une sorte de galerie ou cabane de 50 cm de large. La chenille
monte dans ces branchages pour procéder à la formation de son cocon
puis se transformer en chrysalide. La température la plus favorable
se situe entre 22 et 24° C. La lumière est indispensable aux vers à
soie, en revanche, il est indispensable d'éviter les rayons directs
du soleil.

3/Le décoconnage. Huit à 10 jours
après la fabrication du cocon, les cocons sont enlevés de leur support
et triés. Ensuite on enlève la bourre ou " blaze ", qui a servi à sa
fixation .
4/. L'étouffage. Les cocons sont
ensuite étouffés dans des étuves de 70 à 80 °C, puis trempés dans l'eau
bouillante pour que le grès (ou séricine, colle naturelle protégeant
les brins) se ramollisse. La chrysalide doit être tuée sans abîmer le
cocon.
5/La filature Chaque cocon n'est
fait que d'un seul fil appelé bave. Pour trouver l'extrémité de chaque
fil, on remue constamment les cocons avec un petit balai de bruyère
(dans les Cévennes et partout en France) ou de paille de riz (en Chine).
Celui-ci sert à accrocher les premiers fils de dévidage. Chaque fil
étant trop fin, on en réunit plusieurs (une dizaine) lors du dévidage.
Ceux-ci se soudent entre eux grâce au grès, lors de son refroidissement.
Les fils sont enroulés sur des " dévidoirs ", la soie est alors dite
soie " grège ".
Celle-ci est ensuite enroulée sur des écheveaux ou " flotte ". Un kilogramme
de soie grège s'obtient avec huit à dix kilogrammes de cocon.

6/Pour le tissage, la soie se présente sous la
forme de flotte.
. Elle est enroulée sur un tambour " l'ourdissoir ". Cela permettra
de monter les fils de chaîne sur le métier.
. Elle est dévidée sur une " cannette " qui sera placée dans la " navette
". Celle-ci sert à tisser la trame.
7/ Pour la
pêche, à la mouche particulièrement, même
si l'industrie de la soie n'y est pas prioritaire, loin de la,
il nous reste heureusement encore quelques fabricants de "soies
naturelles" dont la maison Chambord
d'où proviennent ces explications:
L'opération démarre à partir
de la soie grège qui est blanche à l'origine dont
le fil ou bout fait 20/22 deniers (1 denier= 1g/9000m) , et dont
plusieurs sont assemblés pour former le fil
qui sera teinté chez un moulinier
puis on assemble sur des canettes le nombre
de fils en fonction de la soie à obtenir dans le respect de la
norme American Fishing Tackle Manufacturers Association
vient le tressage sur une tresseuse 16 fuseaux
en variant le nombre de fils selon le profil à obtenir, +pour
le ventre,- pour la pointe, inchangé pour une parallèle!
Dégraissage, enduction pour imprégner
la soie" à coeur" et faire barrage à l'entrée
de l'eau
Sèchage à température régulée
et hors poussière
Ponçage manuel et vernissage avant
Pesage suivant la norme AFTMA
Graissage
Conditionnement
Cette fabrication demande 6 semaines
et
JP Thebault qui précise qu' aujourd'hui les rares vraies
soies naturelles commercialisées correspondent à des critères
précis:
La structure:( Il y a des normes
textiles pour les produits en soie: - 100% soie -95% de soie qui devient
pure soie - 75% de soie (?) qui devient" produit en soie".....
(Kaiser était un fabricant belge qui tressait la soie jusqu'à
ce qu'il vende ses tresseuses aux vétérinaires belges pour....... réaliser
le fil à suturer les vaches race blanc bleu belge après césarienne:
80% de césariennes pour un troupeau de 12000 vaches et 3/4m de fil de
soie par vache, faites la calcul!!).
L'intérêt du fil de soie réside dans son absence d'élasticité, sa résistance
mécanique égale à celle l'acier, mais c'est un fil a protèger car il
n'aime pas l'eau...., sa combustion donne une odeur de poil grillé différente
de l'odeur de celeri de la combustion du Nylon
Composées d’une âme en soie naturelle tressée à raison de 10-12m/h à
partir du fil de soie du cocon produit par la chenille du bombyx du
mûrier, . enduite d’un mélange d’huile végétale et de siccatif et de
divers composants plus ou moins secrets selon les fabricants (colorants,
vernis............)
Séchées longuement et poncées pour être utilisée dans la pêche à la
mouche depuis un siècle sans que que les lignes modernes synthétiques
aient réussi à les faire oublier d'autant qu'autrefois uniquement parallèles,
elles sont désormais fabriquées dans les différents profils T, DT, WF........
.
.
Plus denses à "poids" (numéro)
égal que les soies synthétiques, elles sont donc plus fines, percent
mieux le vent, sont plus « discrètes » , et sans mémoire Par contre
elles demandent un peu d’entretien : rodage du revêtement en début d’utilisation,.
séchage après chaque sortie et graissage avant la suivante, et au besoin
en cours de partie !
Toutes les soies naturelles
en effet appartiennent à la classe des lignes intermédiaires. Elles
coulent si elles ne sont pas graissées.
Leur prix est souvent assez
élevé mais une soie naturelle bien entretenue peut durer de nombreuses
années.

******************************
|
Nota
Bene 1 : De quand datent les premières soies
naturelles commercialisées? |
|
|
1/Dès la seconde moitié
du XVII ème siècle
apparait la première mention de lignes en soie (et d'hameçons
à oeillet) , progrès incontestable depuis Juliana
Berners et les lignes en crin de cheval du XVème siècle
2/ la commercialisation
au XVIIIème siècle
des premières ligne en soie apparait
dans un encart publicitaire d'Edward
Pole dans un périodique américain
de 1777, où sont proposés " le meilleur crin, la soie la
plus résistante et la plus flexible, les lignes de coton ….
" Chacun de ces objets était vraisemblablement fabriqué personnellement
par lui -même, ce qui en faisait des objets uniques.
3/Un siècle
plus tard, en 1852, on mèle
encore à la soie le crin de cheval dans des lignes parallèles
ou déjà queue de rat mais Charles de Massas préfère
acheter du cordonnet de soie grège qu'il imprègne
à coeur de graisse
Les premières lignes
en soie n'étaient pas tressées mais
les " écheveaux " étaient tordus ensemble pour créer une ligne
plus épaisse et résistante. A l'origine, on utilisait deux sortes
de soie, l'une brute, l'autre bouillie. La soie brute était d'
aspect rugueux et poisseux. L'autre était bouillie pour enlever
l'aspect poisseux. Comme le diamètre avait diminué à l'ébullition,
la soie bouillie était renforcée par l'ajout d'autres soies pour
lui redonner son diamètre.
Le traitement des
soies après tressage a été
mis au point en Angleterre par MM
Eaton et Deller, puis par Hawskley, un ami de Halford:
La ligne de soie tressée est immergée dans une bouilloire remplie
d'huile de lin et de gomme de kauri. L'appareil est fermé et vidé
de son atmosphère par une pompe à vide qui chasse l'air des fibres
de la tresse et fait rentrer l'huile de lin et la gomme à l'intérieur
de la tresse.
Pour apporter
une finition parfaite à cette tresse d'aspect rugueux et
gras, elle est d'abord finement polie à la pierre ponce puis nettoyée
et adoucie à la poudre de talc. Toutes ces opérations manuelles
sont effectuées par des mains délicates aussi douces que la soie,
ce superbe produit naturel si précieux.
Le carnet de notes de Charles ORVIS contient deux catalogues qui
proposent des soies naturelles /
Bradford & Anthony ("Prix détaillés de lignes de pèche
tressées), le second par
John Shields
& Co (Brookline, Massachusets) ("Lignes de soie flexibles et étanches")
et un élément : le catalogue de J.
Cheek à Londres (fabricant de cannes de marche et de cravaches
fouets pour cochers) fait mention de lignes en soie tressées en
fouet "whip braiding" à partir de 1839 . Surement une des premières
techniques pionnières de fabrication industrielle de la soie pour
les lignes de pêche
Enfin, le rendu s'est
amélioré pour augmenter la longévité et la flottabilité
de la ligne, grâce à un vernis donnant un aspect émaillé.
Charles Orvis dans son catalogue des années 1880 ne proposait
que des lignes de soie tressée et émaillée, fournies en " rouleaux
" de 100 ou 120 m de long , alors que c'est à cette même
époque que sont apparues les lignes à fuseaux centrés
ou double fuseau DT , Whip-lash line de D
Forster avant l'apparition en 1908
par PD Malloch de Perth
la plus célèbre de toutes les soies de pêche, la "Kingfisher".
C’est à partir
de cette soie que sont définies les premières normes de fabrications.
Les soies coniques Double Taper (DT) ont été numérotées de
1 à 7. de 1 à 5 pour la pêche de la truite ( 30 mètres), de 4
à 7 Soie pour la pêche du saumon ( 36 mètres).
Un
peu plus tard apparaissent les Weight Forward (WF) N° de 2 à 4
Soie pour la pêche de la truite, N° de 4 à 5 Soie pour la pêche
du saumon.
Enfin au
XXème siècle, se développe
la production automatique dans les années 1930 (Ets Cortland)
et l'innovation des Américains et de Hardy qui produisent
les soies décentrées .....alors que les premières
synthétiques commençaient à apparaitre !!

|
les
soies synthétiques les ont remplacées à
partir du XXème siècle:
Le comte Hilaire de
Chardonnet est l'inventeur de la " soie artificielle "en
1921,.à base de cellulose , glucide non digestible constitué
de molécules de D-Glucose et principal constituant des végétaux,
importante matière première industrielle qui a servi après
transformation dans l'industrie chimique à la fabrication
de fibres textiles artificielles dont le nom a été modifié
en " rayonne " par une loi du 8 juillet
1934, puis en 1940 est apparu le
"Nylon", polyamide de synthèse
de 1940
|
|
|
|
**************************
|
Nota
Bene 2 : Une hérésie "GUT"
à corriger
|
|
Gut
est un terme anglais signifiant "boyau"
et l'assimilation des glandes séricigènes du bombyx
à ses intestins a conduit à une confusion regrettable
d'autant qu'une erreur d'étymologie a encore embrouillé
les choses
C'est
ainsi que le terme "catgut" désigne en fait des cordes
rigides fabriquées à partir d'intestins de mouton, parfois de
cheval, de mulet ou d'âne, sans aucun lien avec le chat (cat en
anglais) car l'étymologie du mot serait à rapprocher de kitgut
(cordes de violon), kit signifiant « violon » , dont cat est une
prononciation déformée.
********************
Les intestins
sont évidés, dégraissés et plongés
dans l'eau pendant quelque temps, après quoi leur membrane extérieure
peut être rabotée avec une lame émoussée. Les intestins sont ensuite
trempés dans un bain alcalin de soude, poncés et égalisés et étirés.
On les aseptise grâce aux vapeurs d'un bain de sulfure bouillonnant,
et si besoin, on procède à leur teinture. Classés par taille,
ils peuvent être assemblés pour former des cordes robustes de
diverses grosseurs destinées à différents
usages:
Le catgut a en effet d'abord été utilisé pour les cordes de harpe
et de violon, puis pour toute sorte d'instruments à cordes,
jusqu'à la guitare classique. Sa robustesse a été mise à contribution
pour les arcs, pour le levage d'objets lourds tels les horloges,
ou encore dans l'industrie du bois.
Les premières
raquettes de tennis avaient des cordes
de catgut que l'on appelait "boyaux" et lorsque l'on
portait sa raquette à recorder, le professionnel vous demandait:"boyau"
(à protéger de la pluie) ou nylon??
Le catgut a longtemps été utilisé
comme fil résorbable de suture chirurgicale jusqu'à
ce que son utilisation soit proscrite en France depuis1996. il
y a peu : il se désagrège avec le temps et ne nécessite donc pas
d'être enlevé....et en aucun cas il ne pourrait servir de fil
de pêche sous peine de se ramollir avant de "fondre"
au contact de l'humidité et à fortiori de l'eau"
|
*******************************

|