Fiches
de montage
Point
ne se conçoit de site de pêche à la mouche sans une rubrique
montage de mouches!!!
Or,
ces rubriques sont légion, toutes plus belles les unes que les
autres,
Michel Flenet : le "champion du monde" de montage
tout
comme son ami JP Dessaigne
et
ce site QUEBECOIS assez hallucinant pour être digne d'être
mentionné ici
Mon propos
n'est donc pas de concurrencer ces excellentes productions,
ni même simplement de les imiter, quel intérêt....ceux auxquels
elles apportent ce qu'ils cherchent n'ont pas besoin de
nous!!
***********
Un peu de
culture générale
Petit retour
en arrière
Dans une
revue du 29 avril 1926
*************************
Je me suis
cependant avisé que , lors de mon éducation de pêcheur à la
mouche tout débutant, j'ai trouvé faciles et pratiques les documents
les plus simples et les plus schématiques qu'il me fut donné
de consulter..en tout premier le petit fascicule de
Audouys et JL.Pelletier: "je monte mes mouches en
15 leçons ",(SEDETEC 1972) petit chef d'oeuvre
de simplicité et de sobriété dans les illustrations, qui date
et devient difficile à trouver, ( mais il existe aujourd’hui
quantité d’excellents ouvrages traitant du sujet, du plus simple
au plus sophistiqué), puis les "fiches" que je griffonnais
dans un petit carnet lorsque je trouvais une "recette"
intéressante, sous forme de schémas, simples autant qu'inesthétiques
mais précis et qui le jour venu me prendraient par la main pour
guider mes gestes pas à pas avec la précision que j'avais du
mal à extraire des documents plus prestigieux et décoratifs!!
C'est cette
nécessité pour moi de simplifier la présentation au profit
de la précision d'un schéma "spartiate" pour mener
à bien mes montages de débutant qui
me pousse
aujourd'hui à vous offrir ces fiches très simples de montage
des principaux modèles de mouches sèches que n’importe lequel
des débutants, même aussi maladroit que moi à mes débuts, pourra suivre
aisément pour monter avec un minimum de matériel, sans
se ruiner pour des "plumes haut de gamme", les
principales artificielles.. !Et surtout qu'il soit bien
compris la chose suivante:
Il
y a deux façons d'envisager le montage des mouches artificielles...non,
pas la bonne et la mauvaise...je reprends....il y a deux"
bonnes façons":
*Celle
du pêcheur qui consiste à monter une artificielle destinée
à piéger le poisson et à laquelle on demande simplement
de lui évoquer quelque chose de "bon à manger"......ce
qui impose certaines qualités de "vraisemblance" par
rapport à sa nourriture habituelle: silhouette,taille, couleur,densité.....toutes
caractéristiques "générales" qui peuvent la plupart
du temps ignorer les "détails"et l'esthétique parfaite....et
permettent, avec des plumes qui ne sont pas forcément "le top
du top", des montages réalistes simples, qu'ils soient "génériques"
ou même qu'ils soient plus "exacts"selon la
mouche du moment
*Et
celle du monteur de concours qui consiste à monter une artificielle
destinée à pièger.....le jury...qui n'est pas constitué de poissons!!Il
s'agit la d'oeuvres d'art parfaitement respectables mais
idéalisées, et qui doivent obéir, grâce entre autres à une qualité
de plumes irréprochable, à certaines considérations de précision
du détail, de perfection de réalisation et d'esthétique....
dont
il n'est pas certain que le poisson se soucie vraiment..
.
.car
les insectes qu'il consomme lors des éclosions ne sortent pas
de chez le coiffeur ni de chez l'esthéticienne, mais plutôt...d'une
partie de "jambes en l'air"......pour cause de reproduction......et
sont alors plutôt fripés, les cheveux hirsutes, les yeux cernés
et les jambes en capilotade...,bref..je ne vous fais pas de
dessin
au point
que JP Comby, plus pêcheur que monteur, parle de pêche
à la......"moche"
et que
JP Desaigne, grand monteur s'il en est, écrit: "Je
ne monte pas que des mouches d'exposition, mais également des
mouches de pêche"
et
que son ami Michel Flenet, également champion du monde
de montage écrit:
C'est
une connerie de pêcher avec les attrapes jury's qui ne prouvent
que le "savoir faire" des bons monteurs...pour lesquels il devient
très très facile de monter les "attrapes poissons". Montez les
mouches que vous aimez proprement.... Point barre "
Mouche
de pêcheur, mouche de concours..c'est donc bien ...le
jour et la nuit...et la seule vérification "pratique"
effectuée sur la mouche de concours par le jury est d'apprécier
l'équilibre de sa flottaison sur la surface d'un verre d'eau...mais
est-il avéré qu'un poisson refuserait un insecte blessé qui
boiterait, marcherait ou flotterait de travers, ou auquel il
manquerait une aile?Rien n'est moins sur, ne croyez vous pas??D'ailleurs
la célèbre palmer French tricolore de Bresson dont vous
avez le montage ci dessous (A1) est née d'une double collerette
qui s'est "démontée" en cours de partie de pêche et
avec laquelle Bresson a pris plusieurs poissons de suite, bien
que "tordue"...car il avait la flemme de la changer.....il
vous le raconte lui même ci dessous...comme quoi..!!!
L'analyse
de JY Kerboeuf
qui compare
les "Anglaises et les "Franc comtoises " aboutit
au même distinguo:
Dans
les diverses catégories excellent d'incontournables manieurs
de mouche moui11ée, de mouche dressée de mouche épuisée se laissant
dériver sur I'eau après la copulation
Au sein des coteries et sous coteries s'opposent de grandes
tendances, se regroupant en chapelles et sous chapelles
L'école anglaise imitationiste classifie
larves et insectes parfaits ou imparfaits, grossit, croque,
systématise en s'attachant à reproduire les nuances d'une nature
pourtant si fantasque. Les mouches artificielles britanniques
sont des objets d'art, des pièces de vitrines qu'on expose qu'on
encadre, qu'on photographie, qu'on baptise de noms très distingués
de docteurs et de généraux.
L'école française du Sorcier de Vesoul se targue
d'impressionnisme et s'attache à I'allure générale, au
comportement, au volume, à la transparence
comme en témoigne
la célèbre "French tricolore"
Par un
singulier hasard, elle naquit au bord des rivières franc-comtoises,
pas très loin de la Loue et de son miroir d'Ornans qui inspira
Courbet. Point de lignée aristocratique pour ces créations du
diable nées du génie des braconniers romanichels, du gros bon
sens des paysans locaux. Ces utilitaires portent des noms simples
de terroir: la tricolore, la peute, la mistigri... elles sont
faites de plumes de coqs gaulois ou de poules rousses, de restes
de plumées de perdrix et de bécasses, de sous poils de sanglier,
voire d'une pincée de poils d'âne ou de vieux chien miteux,
comme leurs cousines bretonnes ou normandes... Tout le contraire
des belles anglaises aux matériaux rares et précieux, raides
comme des ambassadeurs dans leur costume empesé.
Voici
ce qu'en disait déjà P Carrère en 1952
On a
dit de la mouche qu'elle ne pouvait être qu'une caricature,
étant donné les moyens que nous avons de la réaliser. Cette
opinion, quand j'en ai eu la révélation, m'a froissé . Je me
suis, par un réflexe négatif, révolté. Oser traiter ainsi ce
petit objet parfois si joli, si parfait, qu'il mérite notre
admiration, notre joie, notre satisfaction après tant d'efforts
surmontés. Ce mot péjoratif est désobligeant pour les petits
fly-makers que nous sommes, nous qui avons tant d'enthousiasme,
de foi dans sa réalisation, dans ses résultats espérés. Un peu
de pitié, de charité, épargnez-nous de grâce. Caricature ! ma
mouche ! ...
Mais
au fait, qu'est-ce donc qu'une caricature ? N'est-ce pas un
croquis, un dessin, une peinture, une sculpture même qui, en
exagérant, en grossissant le ou les caractères remarquables
d'un personnage, nous permet de le reconnaître immédiatement,
en éclair, sans hésitation ? Pas de fioriture dans la caricature
; pas de travail pénible, semble-t-il, tout paraît venu avec
facilité : quelques traits essentiels, typiques ; un attribut,
un objet familier en vient parfois accentuer le caractère -
la pipe d'Herriot ? par exemple - et le portrait réel, vivant,
nous apparaît, nous étonne par sa ressemblance. Et pourtant
il est faux : pas de perspective, pas de proportions, les couleurs
sont fantaisistes ou exagérées ... Nous reconnaîtrons un âne
à ses oreilles longues, étrangement longues ; un héron à son
" long bec emmanché d'un long cou " ; un merle à son bec jaune
et sa parure noire, " cocu qui veut passer pour veuf " ....nous
pourrions indéfiniment citer d'autres exemples en tous les domaines.
La caricature étant de tous les temps, du préhistorique au moderne.
J'ai
donc eu tort de me sentir blessé et touché dans mon amour-propre.
Qu'est-ce que je demande, en effet, à ma mouche ? N'est-ce pas
cette ressemblance éclair, exacte ou pas exacte, qui frappera
le poisson et mobilisera en une détente électrique ses réflexes
positifs pour lui faire gober - c'est bien le mot - ma caricature
? N'est-ce pas le but recherché (et sportif !) de faire prendre
mon petit paquet de plume, de soie, de fer pour ce petit insecte
qui flotte en ce moment sur l'eau Que ma mouche soit disproportionnée,
qu'elle soit trop noire ou trop blanche, trop lourde ou trop
légère, qu'importe, après tout, pourvu qu'elle trompe, qu'elle
passe pour ce qu'elle n'est pas, mais bien pour la chose qui
excite le poisson au moment même où je pêche. En somme, la mouche
" sportive ", de Skues.
J'ai
déjà donné pas mal de définitions de la mouche ; en vérité,
j'avais oublié la meilleure, la plus concise :
la mouche
est une caricature d'insecte.
Sans
doute ; mais voilà : n'est pas caricaturiste qui veut ! Pour
faire une bonne caricature - n'est-ce pas, Daumier, toi qui
as fait des kilomètres pour aller observer des canards quand
tu as voulu en dessiner, de mémoire selon ta méthode, - il faut
avoir l'œil et la main. Deux choses que l'on estime parfois
insuffisantes pour faire un artiste (on oublie que les peintres
anciens n'étaient que des ouvriers), mais qui ne s'acquièrent
pas en un jour. Et nous ne parlons pas d'esprit, puisque, en
ce domaine, il faut admettre - avec les naturalistes modernes
- que les poissons n'en ont pas. Mais que de choses ne faut-il
pas avoir apprises, vues, observées, remarquées, étudiées et
pratiquées pour que cette jolie petite caricature prenne un
peu de poisson
En résumé,
et pour conclure pratiquement, je vous dirai : faites des mouches,
commencez par savoir ce que vous voulez imiter, connaissez-le
bien, étudiez le comportement du poisson à son égard avec ténacité,
connaissez bien sa forme, sa vie, son comportement, et après
- et bien après - faites-en la caricature ... aussi exacte que
possible et, surtout, sachez vous en servir. In cauda venenum
...
P.
CARRÈRE. Le Chasseur Français N°661 Mars 1952 Page 149
*
Un esprit taquin m'a suggéré d'évoquer les mouches du commerce...destinées
selon lui à piéger....le pêcheur.....et sans aller jusque là,
il faut reconnaître qu'elle sont vendues assez cher, aux alentours
de deux euros pièce pour les principales marques commercialisées
en magasin, je ne parle pas de celles que l'on peut désormais
acheter sur internet à des prix défiant toute concurrence, montées
en Afrique ou aux Indes..que je ne "pratique" pas
et dont je ne connais donc pas la "qualité"
Et
puis, c'est un tel plaisir de prendre un poisson avec une mouche
de sa fabrication...!
Les montages
que je vous propose ici sont donc simplifiés au maximum dans
cet esprit et Michel Flenet dit Michou, notre champion
du monde..les a validés...et rassurez vous, il sont tout à fait
aptes à séduire les poissons, peut être autant ou plus
que les lauréates des concours, ...c'est bien ce que vous cherchez,
non??
Je ne
peux résister à vous présenter ci dessous
un article
issu d'une revue normande et
dont le "gros bons sens normand" correspond tout à
fait à ce qui vient d'être énoncé
cidessus.....
*************************
Tous à
vos plumes
C’est parti !!
Avant toutes choses, un rappel à propos des plumes….
que vous
pourrez trouver ici
**********
*Pour les
béotiens que nous sommes….Les plumes sont constituées d’un axe
central creux à la base, c’est le Calamus, puis plein, c’est
le rachis !Du rachis divergent les barbes hérissées de barbules
enchevêtrées, dans cerrtains cas accrochées les unes
aux autres par des petits crochets dénommés "barbicelles"
*Pour les
savants: La plume est un appendice tégumentaire constitué de
béta-kératine, c'est un phanère comme les ongles, un calame
corné, garni de barbes et de duvet à sa base, qui recouvre le
corps des oiseaux. Son rôle est de protéger la peau des volatiles,
comme isolant de l'air et de l'eau. Les plumes permettent également
le vol et le camouflage, mais ont aussi une fonction sociale,
notamment dans le cadre de la reproduction : parades nuptiales,
distinction du genre..
*Et enfin...ce
qu'en disait H Bresson:
Les
plumes c'est comme le bon vin: Les plumes de coq demeurent un
matériau unique et irremplaçable pour la fabrication des mouches
sèches. Je me demande parfois si un produit synthétique
pourra un jour rivaliser avec cette oeuvre de la nature. J'en
doute.
Toute les tentatives jusqu'à maintenant sont restées vaines
et si, parfois, l'apparence peut faire illusion, la structure
de la plume de coq n'autorise pas à penser que l'on puisse réaliser
un jour, artificiellement, un produit aussi parfait. Le jeu,
d'ailleurs, en vaudrait-il la chandelle? Comment pourrait-on
rendre conique chaque barbules, la rendre imperméable, légère,
chatoyante et se bonifiant en viellissant?Il va de soi que pour
tout ce qui concerne les leurres immergés, mon opinion est différente.
Mais il y aurait à dire quant à l'emploi devenu trop systématique,
à mon goût, des mouches noyées et des nymphes.
En ce qui concerne les phryganes qui tiennent une grande place
dans la pêche à la mouche, leur confection n'exige pas des matériaux
aussi performants. C'est un concept de fabrication différent
dont je vous parlerai une autre fois.
POUR LES HACKLES, TOUT EST AFFAIRE DE TEMPS Pour en revenir
aux hackles, rien ne peut remplacer ce que l'âge et le vieillissement
peuvent élaborer. Un régime bio-chimique sauvera les apparences,
apportera une géométrie plus régulière, une plus grande longueur
de montage utilisable, mais il manquera toujours à ces plumes
certaines nuances translucides, certains reflets provoqués tout
autant par l'héritage, la lumière, la saison que par l'âge ou,
même, par une amorce de dégénérescence. Chaque sujet étant,
comme tout être vivant, à la fois unique et différent. Les soins,
la nourriture et certains adjuvants hormonaux peuvent toutefois
améliorer le produit sans assurer à coup sûr une parfaite qualité:
que de paramètres fluctuants! La flottabilité ne peut être finalement
obtenue que par l'air enfermé dans la membrane cornée. Chez
les meilleurs sujets, cette enveloppe devient plus fine, plus
légère, plus imperméable, étanche, même, dans les meilleurs
des cas, avec l'âge. La plus impitoyable des selections ne peut
à coup sûr déterminer que tel sujet produira un hackle parfait,
le meilleur professionnel pouvant s'y tromper. La plume est-elle
trop sèche, elle casse au montage; trop molle, il faudra densifier
ce même montage, ce qui est contraire à l'idée de transparence,
de légèreté, de vie. Elle se mouiilera rapidement et sèchera
mal, transformant votre mouche en objet informe. Vous pourriez
me rétorquer, à moi qui ai créé la " Peute ", que cela n'est
pas si néfaste. Oui et non! Mais, içi, nous parlons de hackles
pour dresser une mouche sèche qui doit le rester sans artifices
sans graissage. En opacifiant notre mouche, faute de matériau
ad-hoc, nous l'alourdirions , affaiblissant ainsi la qualité
du posé et sa précision. Déterminer qu'un hackle va être excellent,
solide léger et flottant bien, n'est pas évident. La période,
le moment ou la saison, durant laquelle les plumes sont récoltées
est également très importante et variable selon les régions.
ON NE FAIT PAS UN GRAND VIN AVEC DE LA PIQUETTE
Ce ne fut que plus tard que j'appris beaucoup sur les hackles.
Certaines nuances n'existent pas à l'état naturel: il faut les
créer. J'ai essayé, tâtonné, appris. La qualité intrinsèque
que la plume est, bien sûr, primordiale: on ne peut pas tricher.
je suis arrivé à trouver des nuances hyalines: pour moi qui
suis partisan de l'effet suggestion, cela me paraît idéal. Mais
on ne peut améliorer que ce qui peut l'être, et, à l'évidence,
il est impossible de faire vieillir une piquette dans l'espoir
de la transformer et d'obtenir un Mouton-Rothschild ou un Clos-
Vougeot, miraculeusement.
Grace au père Ganzl je possède des hackles d'une exceptionnelle
qualité, vieux de plus de 40 ans. C'est avec ces hackles que
je monte la Sauvage. Actuellement le marché mondial de la plume
est assez bouleversé. La qualité est en baisse dans la mesure
où la demande est plus forte que l'offre.
Même en payant le prix fort, on n'est pas certain d'obtenir
la qualité indispensable à la fabrication de bonnes mouches
sèches, légères et imperméables. On peut le regretter, mais
c'est un fait.
Henri BRESSON Septembre 1984
************************************
Il existe
trois types de plumes chez l'oiseau adulte :
*Les
pennes:
Les pennes
sont plumes les plus longues des ailes et de la queue Il existe
deux grands groupes de pennes, les rémiges et les rectrices.
*les
rémiges : plumes de contour des ailes:
les rémiges primaires, prenant appui sur les os des phalanges
et du métacarpe, sont les plus longues et participent à la forme
générale de l'aile. Les oiseaux actuels en ont de 9 à 11 sur
chaque aile.
Les rémiges secondaires sont plus courtes et insérées au niveau
de l'avant-bras (cubitus). Les oiseaux actuels en ont de 6 (Colibris)
à 38 (Albatros) par aile.
Certaines espèces (albatros, puffins et certains canards) présentent
des rémiges tertiaires, au niveau de l'humérus. Les alulas,
aussi appelées rémiges polliciales ou plumes bâtardes sont des
plumes plus petites, fixées au niveau du 1er doigt, et pourraient
faciliter le vol à faible vitesse
*Les
rectrices :plumes de contour de la queue
Rémiges
et rectrices comportent toutes un axe rigide, partagé en calamus
(ou hampe, cylindre creux dont la cavité est cloisonnée transversalement)
qui est proximal et en rachis (plein mais creusé d'un sillon
ventral) qui est distal. Le rachis supporte l'étendard ou vexillum,
composé de barbes portant deux rangées de barbules, les barbules
proximales d'une barbe s'entrecroisant avec les barbules distales
de la barbe voisine, grâce aux barbicelles, petites excroissances
crochues des barbules distales dont sont dépourvues les barbules
proximales.
Les
tectrices:
ou plumes
de couverture désignent les plumes de duvet (formé de plumes
légères dont les barbes ne sont pas enchevêtrées) et les plumules
ou semi-plumes, qui sont des très petites plumes sur les tarses.
Les plumes
de duvet sont de structure remarquablement uniforme chez tous
les oiseaux: une touffe de barbes s'insérant sur un court calamus
(rachis réduit ou absent). Chaque barbe porte deux rangées de
barbules lisses, toujours plus développés vers la base que vers
le sommet. Le duvet, très abondant chez les oiseaux aquatiques,
couvre le corps sous la couverture des plumes de contour. Son
rôle dans l'isolation thermique est essentiel.
Alors que
rémiges et rectrices portent des barbules accrochées étroitement
sur toute leur surface de l'étendard, les tectrices, plumes
de couverture non portantes présentent des barbes relâchées
sur les parties recouvertes par l'empilement des plumes sur
le corps de l'oiseau : les barbules sont plus longues et sans
crochets, à allure duveteuse.
Les filoplumes,
qui sont réduites à un rachis filiforme, portant parfois quelques
barbes à son extrémité. Elles sont situées à la base des plumes
de contour, se formant sur la paroi latérale de leur follicule.
Terminologie
Les Barbes:
Ce sont de minces lamelles dirigées obliquement de part et d'autres
de la tige cornée (rachis), les barbes supportent les barbules
à la façon des branches d'un tronc.
Les Barbules
: Filaments ou courtes lamelles qui permettent de relier les
barbes entre elles, les distales munies de crochets (barbicelle),
les proximales pas.
Les Barbicelles:
aussi appelées "hamuli". Une barbicelle est un petit crochet
qui permet aux barbules distales d'agripper une barbule proximale,(
celles des plumes CDC sont des filaments entremèlés
tissant un filet piégeant les bulles d'air!)
Les herls:
anglicisme qui signifie » barbes » ce sont les barbes soudées
entre elles qui partent du rachis central des pennes des grands
oiseaux (paon(vert), condor, faisan, ...). Ces herls recouverts
d'une multitude de barbules sont duveteux et permettent de monter
des mouches au corps duveteux Lorsque le herl est débarrassée
de ses barbules, il devient
Le Quill
: anglicisme ou encore rachis d'une barbe (herl) débarrassé
des barbules. Le quill désigne une tige cornée lisse sans les
branches qui ont été retirées ou qui n'existent pas naturellement.
On l'utilise surtout pour segmenter le corps des sèches et des
noyées où ses reflets de bleu, d'or et de bronze (paon) feront
merveilles.
Les biots
sont des barbes cornées très large à leur base près du rachis,
souvent incurvées sur leur axe, très courtes et de forme triangulaire
très prononcée (pointue), très rigides et avec peu de barbules;
ils sont implantés sur le bord d'attaque des rémiges des ailes
ou des rectrices de la queue qui est ainsi étroit pour "fendre"
l'air alors que sur le bord de fuite sont implantés des herls
beaucoup plus longs! Les biots ils servent à imiter les corps
segmentés!
Les biots
de dinde sont plus longs et plus souples que les biots d'oie,
et leurs barbules sont plus longues et plus fournies
Les biots
d'oie ou de dinde, permettent de faire:
*des corps
de petites mouche façon herl ou quill , des ailes de petits
sedges .
*.ainsi
que cerques, sac alaire, ailes naissantes et pattes de nymphes,
La Vibrisse
: C'est un rachis naturellement exempt de barbe et qui ressemble
à un poil ou de la soie rigide. Souvent autour des yeux et au
coin du bec chez les rapaces.
Plumes particulières
Les
hackles: Ce sont de longues et fines plumes particulières
issues de la partie arrière de certaines races naturelles de
coqs d'élevage sélectionnés pour les qualités de leurs plumes,
!Les hackles de cou ou de selle n’ont
pas de barbules intermédiaires, et leurs barbes se séparent
donc très facilement lors de l’enroulement du rachis sur la
hampe , ce qui les rend particulièrement aptes à la confection
des collerettes des mouches sèches de différentes
teintes:
Le roux
est facile à trouver ainsi que le blanc qui par teinture
amène à d’autres couleurs, le noir naturel est moins
fréquent, le gris le plus utile est rare et cher.
Le Coch
Y Bondhu est roux à base et pointe noires
Le blaireau
a le centre noir et la périphérie jaune pâle
Le chinchilla
blanchâtre et barré de gris, s’appelle également grizzly
ou coucou.
Tous ces
hackles mélangés sont très recherchés.
*************
NB: à
la campagne, lorsqu'un coq semble craindre la pluie en se réfugiant
à l'abri bien avant ses congénères, on
dit:
"Quand
les coqs craignent la pluie, c'est qu'ils ont le manteau qui
trempe".
...et ce
bon sens paysan explique peut-être pourquoi il arrive
que certaines mouches à hackles coulent invariablement,
même bien graissées, issues sans doute de ces coqs
au plumage "moins imperméable" qu'il est d'usage!!
*********************************
Il faut
distinguer :
*les hackles
de cous, assez courts, plus ou moins larges, et souvent dissymétriques
de formes lancéolées plus ou moins prononcées et
Les "lancettes"sont
des plumes très longues en forme de lance situées juste avant
la base de la queue et à l'arrière des ailes et tombant de «
l'arrière train » des coqs; leurs barbes sont très longues et
très nerveuses.
On les utilise pour faire des cerques, des ailes en fibre et
des montages de noyées à l'Espagnole, aussi comme hackle pour
les mouches importantes : mouche de mai, gros sedge mais surtout
pour faire des montages à hackles coupés, de plus en plus appréciés
pour la pêche des courants rapides et des rivières de montagne..
Les plus efficaces semblent être celles des coqs Limousin et
Espagnols.
.
C'est la
sélection et le croisement des coqs présentant
les plus longues lancettes qui a permis l'obtention, après
de longues années, des lancettes très longues
constituant les saddles (Hoffman, Metz,.Whiting..).
*les hackles
de selles = saddles , qui représentent donc l'ensemble des plumes
longues de 20 cm à 40 cm,
*étroites
et symétriques car leurs barbes sont assez courtes et toutes
de la même longueur,
*qui se
trouvent sur le dos de coqs sélectionnés puis
croisés....
*et qui pendent sur les flancs qu’elles enveloppent comme les
quartiers d’une selle sur les flancs d’un cheval
* La
largeur réduite de ces saddles permet de monter des collerettes
de mouches seulement sur hameçons de 14 à 16,...
Le 02/12/2011 23:48 : Bonjour
à vous monsieur Dessaigne:
Pour ne pas vous faire
perdre de temps, une simple question à laquelle je n'arrive
pas à avoir de réponse fiable...: Les saddles sont-ils chez
les coqs génétiquement modifiés les "remplaçants" des lancettes
des coqs "normaux" .......ou est ce que les lancettes persistent
en plus des saddles chez le coq GM ??
Merci à vous
JPB
Le 03/12/2011Bonjour,
Tout d'abord ces coqs
ne sont pas génétiquement modifiés, il n'y a aucune manipulation
de gène qu'on leur implante pour avoir des plumes différentes.
Les lancettes très longues(saddles)
sont
obtenues par croisement et sélection.
Pour fixer une couleur
bien précise et des coqs ( dans la nature 50% poules et 50%
coqs) il faut environ 10 ans. Whiting sélectionne les coqs qui
ont des longues lancettes et des longues plumes de hackles.
En se basant uniquement sur ces critères et la couleur il obtient
ces coqs superbes. C'est une question de temps. Sur cette photo
on vois l'évolution des coqs en 15 ans.
Cordialement
Jean Paul DESSAIGNE
Les petites
plumes de bécasse, cane, colvert, pintade, perdrix, sarcelle
... qui ont des couleurs et des dessins intéressants, sont utilisées
entières (aile de sedge notamment) ou en partie.
Les pelles
sont des petites plumes arrondies de l’arrière du corps :on
distingue :
* Les pelles
de dos (ou pelles de cape) [/i]souvent de même coloris que les
hackles, elles sont légèrement allongées.
Les pelles
d'ailes. Elles sont plus arrondies et souvent plus claires.
Elles assurent la couverture extérieure des ailes,utilisées
pour faire des ailes couchées des sedges ou pour en prélever
des barbes qui font d'excellents cerques
Les
« culs de canard » les plumes "cul de canard"
(c.d.c.) sont les plumes peu nombreuses(une douzaine) prélevées
autour du croupion au voisinage de la glande uropygiale qui
secrète le liquide dont le canard enduit ses plumes avec son
bec pour les imperméabiliser, elles sont très légères et permettent
de monter les célèbres mouches du même nom dites "cul de canard",
spécialité du monteur Petitjean! Les couleurs naturelles sont
: Le gris, le blanc et le beige que l'on nomme aussi "kaki",
non pas pour sa couleur , mais en rapport avec le nom de son
propriétaire, le canard "kaki Campbell" de Hongrie, réputé pour
la production de son foie gras. Cette plume, extrêmement légère,
flotte sur l'eau, non pas principalement parce qu'elle se situe
autour de la glande uropygienne, mais de par sa trame. En effet
en examinant de près cette plume, on s'aperçoit que les barbicelles,
normalement en forme de crochets, ce qui leurs permet de se
fixer les unes aux autres, sont dans le cas de la plume de c.d.c
en forme de filaments entremêlés, ce qui donne l'aspect d'un
filet qui emprisonne une quantité imposante de bulles d'air.
il s'avère
que,
vers
1920, deux pêcheurs et fabricants
de mouches artificielles suisses, Maximilien Joset de Courtfaivre
et Charles Bickel de Vallorbe, confectionnaient des artificielles
en utilisant ces plumes
qu'ils enroulaient
sur l'hameçon après avoir réalisé un simple corps en soie ou
en raphia. Elles étaient destinées à pêcher les truites et les
ombres des rivières suisses mais aussi en Franche-Comté, dans
le Jura; elles étaient très connues sur les berges du Doubs,
à Goumois, comme le raconte Jean-Paul Pequegnot.
Le
premier monteur qui ait utilisé le terme "cul de canard"
pour désigner ses mouches montées avec ces plumes
est le fabricant de Vesoul
bien connu, Henri Bresson.
Aux débuts
des années 1950, le " Sorcier de Vesoul" - c'est son surnom
- aurait commencé à fabriquer des mouches artificielles en remplaçant
les hackles de collerette traditionnels par un toupet de barbes
d'une ou deux plumes de " Cul-de-Canard" rabattues en cône ou
demi-cône sur un corps en herl vert, orange, carmin, jaune...
Dans
les années 1960,le monteur slovène Maryan Fratnik,
se libère également du montage
CDC par enroulement du hackle, constatant tout le parti qu’il
pouvait tirer des barbes seules prélevées sur
le rachis, mais en 1983 il utilisait les pointes de ces fameuses
plumes pour suggérer des ailes
En 1970,
Aimé Devaux, fabriquait des artificielles avec hackles et plumes
de " Cul-de-Canard " mélangés.
En 1978 Gerhard Laible , Allemand,monte également ses
CDC avec uniquement les barbes
En 1983,
le monteur slovène Maryan Fratnik, utilisait les pointes de
ces fameuses plumes pour suggérer des ailes.
En 1988, Jean-Marc Chignard, qui venait de racheter la marque"
Colombier ", avait le besoin impératif de compléter sa collection
et décidait de fabriquer, lui aussi, des mouches " Cul-de-Canard
" de façon traditionnelle mais avec une amélioration: le corps
était également en" Cul-de-Canard "
.
Deux années
plus tard, les mouches Petitjean voyaient le jour car en 1990,
Marc Petitjean s'est installé monteur professionnel et depuis
cette date, il n'a cessé d'améliorer sa production qui compte
à l'heure actuelle des centaines de modèles
C'est donc
40 ans avant Petitjean aujourd'hui pape incontesté des
montages en plume de cul de canard que H Bresson a baptisé
le premier ces plumes "culs de canard", expression
qui par extension a ensuite désigné les mouches
montées avec ces plumes
*********************
Certaines
plumes sortent de l'ordinaire, en dehors de leurs particularités
de couleurs, de formes ou de dessins. A titre d'exemple l'une
des premières rémiges primaires de la bécasse est atrophiée
et constitue un petit plumeau très fin et très rigide. Cette
plume ,appelée alula, était très recherchée par les artistes
d'autrefois pour les détails de leurs toiles, et demeure encore
aujourd'hui comme une forme de "trophée" pour les bécassiers.
Elle a conservé ce nom de "plume du peintre"
On trouve,
bien sûr, une multitude de plumes différentes selon l'endroit
du corps de l'oiseau d'où elle proviennent, mais également selon
les espèces et les sélections.
************************************
Les cous
les plus réputés sont les cous Whiting farm ,Metz et Hoffman
Américains,(En terme de qualité
Whiting farm>Metz>Hofman selon
un excellent monteur)les
cous du Limousin , Français, gris cendrés qui donnent d'excellentes
pelles, les cous du Leon (Espagne) dont les plumes de coqs Pardo
ou Indio possèdent des reflets extraordinaires qu'il est impossible
d'obtenir en important et en élevant ces coqs ailleurs dans
le monde, leurs pelles représentent un summum!! Par mesure de
protection, certaines plumes sont interdites ou introuvables,
remplacées par des "substituts".
Les
saddle sont classés par grades en fonction du nombre minimum
de mouches
qu’il permettent de monter à
raison de 4 mouches de 14 par plume:
100 plumes=
400 mouches
Grade #3
: minimum 250 mouches( = 60 plumes)
Grade#2
: 450 mouches( =110 plume)
Grade #1
: 750 mouches( = 185 plumes)
« Signature
saddle » minimum= 250 plumes soit 1.000 mouches
****************************
Et
pour les poils??
Bonne
question!!
*En effet,
si la plume représente le matériau
naturel "princeps" pour le montge de nos mouches artificielles,
il en existe bien d'autres notamment synthétiques suivant
la fantaisie et l'imagination des intéressés...mais
le second matériau naturel incontournable est représenté
par
*les poils
de différents animaux qui peuvent également
être multiples et variés, mais dont les principaux
sont
-le
poil d'oreille de lièvre constituant unique de la fameuse
mouche "oreille de lièvre" la bien nommée....et
-le poil de chevreuil très courament utilisé
dans bien des montages!
Restons en la puisque notre
propos est d'aller au plus simple à l'intention des débutants
qui s'ils désirent plus de détails peuvent les
trouver
dans cette
page consacrée aux poils
et dans cette autre relative
à la façon de récupérer puis de
traiter les peaux pour les conserver durablement comme "réserves"
de poils!!
************************************
Prêt
le matériel??
Quant
au matériel de montage, il
ne prendra pas plus
de place ici que d’argent dans votre portefeuille, 60
euros en 2010!!
Pour commencer à apprendre à monter, il vous faudra :chez
Eurofly ( PUB gratuite !!!)
*1 étau
le plus simple possible: le TYEMV = 13,70 euros
*Quelques bobines de fil de montage noir,
jaune orange et vert dont adaptera le diamètre à la taille
de l'hameçon: Plus l'hameçon sera petit, plus il vous faudra
un fil très fin.(chiffre plus élévé)
- Fil de diamètre 6/0 : Diamètre pour mouches pour hameçon de
N°10 à 14. Fil polyvalent, fin et solide à la fois. -
-Diamètre 8/0 : Plus fin, pour hameçon de N°14 à 18 pour les
montages plus précis,
- Diamètre 12/0 et 14/0 : Fil extra fin, pour les montages de
petites mouches de taille N°18 à 20.
- Diamètre 17/0 : Pour le montage des micro-mouches sur des
hameçons minuscules (N°20 et +). Disponible uniquement en blanc,
on peut sans problème le colorer avec un feutre.
En standard"
je vous recommande le
fil de montage Veevus 8/0
.....et pour remplacer une boucle à
dubbing, le fil Petit jean dissociable en 2 brins à
l'aide d'une simple aiguille
*1 porte bobine à bords éversés pour
qu’il ne coupe pas le fil : (8486 ou 8487) 2,70 euros
*1 pince à hackle PH 8305 2, 50 euros
ou mieux rotative très pratique (PIROES) 9,90 euros
*1 paire de petits ciseaux (C8222):
4,25 euros (mais les meilleurs sont les ciseaux de brodeuse
achetés en mercerie!!)
*quelques hameçons à mouche sèche hampe
plutôt longue n°14 je vous recommande après avis
d'un ami expert en la matière le
Tiemco
100 SP BL
et 900BL,
ou
Kamazan
B 402
à privilégier
car hameçons
sans ardillon
2 cous de coq indiens bon marché,
un gris et un marron, moins de 10 euros chacun
+. un flacon de vernis rapide incolore, le meilleur et le moins
cher est celui que vous "piquerez" dans la trousse
de toilette de votre mère, de votre soeur ou de votre
épouse, (estampillée par Monsieur le maire ou pas...!)
:Massas
en 1852 écrivait déjà
Et c’est suffisant !!
Avec ça vous monterez vos 30 premières mouches classiques araignées,
palmers, sedges, culs de canard..........comme décrit
ci dessous et quand vous l'aurez fait et que vous commencerez
à prendre le coup de main, il sera alors seulement temps, en
connaissance de cause, de compléter les matériaux ......en fonction
de vos goût pour le montage et de vos choix de pêche.....n'achetez
rien de plus avant cet apprentissage au moindre coût......c'est
le conseil d'un vieux c........ollègue
*******************************
Quelques grands principes
1/Pour les
proportions à respecter, imprimez une fois pour toutes ce
schéma dans vos circonvolutions...on n'y reviendra
plus!!
2/Et
pour tout savoir sur les différents hameçons,
si vous lises l'anglais ,vous
aurez ici toutes satisfactions
Les
"7" (péchés capitaux) commandements"
qui vous faciliteront les choses:
1)Quand
vous coincez votre hameçon dans l'étau, ne laissez
surtout pas dépasser sa pointe car invariablement vous
y casserez votre fil de montage!!
2)Puis
enlevez un cm de barbes de la base de votre hackle du
seul côté appliqué contre la hampe pour
que l'enroulement débute "proprement"!
3)Ebouriffez
en peignant entre pouce et index à "rebrousse
poils" les barbes de vos hackles avant enroulement, ça
aide à leur bon déploiement, et placez cote à
cote les barbes déployées et l'hameçon
pour choisir un hackle dont les barbes ont la longueur de sa
hampe L1 = L2
4)Ne sortez du guide de votre porte bobine
que 2 ou 3cm maxi de fil de montage pour l'enrouler très
facilement, inutile d'en laisser 10cm de sortis ce qui
vous obligerait à jouer les moulins à vent
sans aucun bénéfice, sauf celui du ridicule!
5) Commencez par un tour tendu
entre les deux mains du fil de montage
un peu en arrière de l'oeillet (1) puis poursuivez en
recouvrant la hampe vers l'avant(2) puis d'avant en arrière
pour recouvrir et bloquer les tour précédent(3)et
continuez à couvrir le fil de montage le long de la hampe
par les tours de l'enroulement (4) jusqu'à la courbure(5)
où peuvent éventuellement déjà être
posés les cerques, avant de ramener l'enroulement à
l'oeillet et de couper à la courbure l'excédent(6)
puis
6)Fixez
le hackle par
la base pour l'enrouler par la pointe, seule
façon de garantir le bon déploiement de la collerette,
7)Et en
tenant compte de la différence entre les deux
faces
-La face
supérieure brillante est dite "convexe" car à partir du rachis
les barbes qui divergent ne sont pas strictement horizontales
mais ont une direction un peu descendante comme les tuiles à
partir du faitage, et la question se pose du choix de l'orientation
du hackle fixé sur la hampe: quelle face faut-il orienter vers
l'oeillet....? La brillante convexe ou la mate concave?
*Face
brillante convexe vers l'oeillet: lors de l'enroulement,
les barbes auront tendance à se positionner un peu inclinés
vers l'arrière, inclinaison qui, sous l'effet de la résistance
de l'air lors des allers retours du lancer, se majorera pour
coucher la collerette vers l'arrière, ce qui peut êtrepréjudiciable
à la bonne flottaison de la mouche une fois posée c'est pourquoi
les araignées dont la collerette est faite d'un seul hackle
doivent être montées avec la
*
face mate concave vers l'oeillet car les pointes des barbes
lors de l'enroulement auront tendance à se déployer avec une
inclinaison vers l'avant et à opposer ainsi un certaine résistance
au vent induit par le mouvement des lancers sans se laisser
coucher vers l'arrière!
*Une
collerette faite de deux hackles mélangés ou accolés pourra
être montée avec un premier hackle face brillante vers l'oeillet
alors que le second positionné face mate vers l'oeillet,(donc
la brillante vers la courbure) soutiendra par ses barbes orientés
vers l'avant les barbes orientés vers l'arrière du premier pour
leur servir de "tuteur" et empêcher l'affaissement de la collerette
ver l'arrière ! De plus les deux faces brillantes orientées
l'une vers l'arrière, l'autre vers l'avant rendront la mouche
plus attractive..!
*Les
mouches noyées par contre sont toutes montées face brillante
vers l'oeillet car sous la force de l'eau les barbes déjà orientées
vers l'arrière se coucheront davantage pour donner à la mouche
une forme ovalisée à la surface attractive de par sa brillance!
***********
Et pour terminer: problème de fil :
Lorsque j'ai monté
(il y a en longtemps!!) mes premières French tricolores,,
j'enroulais successivement chacune de mes plumes de l'arrière
en direction de l'oeillet et ramenais le fil de montage, fidèle
comme ci dessus à la technique de Bresson, à travers
les barbes qu'il "écrasait" quelque peu au
passage, (effet recherché pour "aérer" et
renforcer le montage), pour fixation de la pointe et de
la plume suivante...!
.Trouvant
le résultat un peu "brouillon"...j'ai essayé,
après fixation , avant d'enrouler la plume, de tourner
le fil jusqu'au point prévu du blocage de la pointe
et de la fixation de la suivante (1), pour justement lui éviter
de traverser la plume enroulée , mais alors je trouvais
gènant pour la main ce fil qui fermait à la verticale
l'espace très étroit de l'enroulement (2).., problème
que l'on retrouve lors de nombreux montages et que je désirais
vraiment résoudre!
J'ai
donc imaginé de tendre le fil horizontalement, en
posant le porte bobine sur un support à distance (il
doit bien exister dans ce but des étaux équipés
d'un support), après l'avoir bloqué par une demi
clé (1) afin qu'il ne glisse pas le long de la hampe
vers l'oeillet ce qui libére alors tout l'espace (2)
pour la main qui enroule
l'essayer
c'est l'adopter, en en tous cas pour moi et ceux qui sont confrontés
à ce problème...les autres passeront outre!!
************
Montage, c'est parti
Pour
commencer voici un tableau qui vous permettra de vous y retrouver
entre les différentes mouches naturelles et les artificielles
sensées les imiter
Vous pourrez à tout moment vous y référer grâce aux numéros
qui sont rappelés avec chaque fiche de montage
A force d'avoir travaillé
ce tableau, il m'a paru une fois terminé, extrêmement limpide....
mais il ne doit pas l'être tellement car deux "visiteurs" m'ont
contacté pour me demander comment l'interpréter....je vais donc
l' expliciter un peu pour t'en faciliter l'utilisation:
1/ En haut regarde les mouches
naturelles en fonction de la saison et du moment de la journée:
*leur présence sur l'eau est explicitée par le positionnement
de la bande horizontale blanche
*Chacune est affectée d'un numéro Exemple:en mars - mi avril
et ensuite septembre (Première bande blanche étendue de début
mars à mi avril puis septembre) la grande olive (Baetis rhodani)
qui est affectée du numéro 1
2/ En bas dans les artificielles
cherche le numéro 1: il correspond à l'araignée grise à corps
jaune (quatrième bande blanche) qui représente donc cette grande
olive....mais également les naturelles correspondant à ses autres
numéros 5-9-10-13-14 car cette araignée est très "polyvalente"..
3/ pour le vérifier remonte
en haut pour retrouver les naturelles correspondantes 5-9-10-13-14-,
soit tous les baetidés + heptagénia sulfurea!(13) : à elles
toutes elles sont donc représentées sur l'eau tout au long de
la saison de mars à octobre, certaines cédant la place à d'autres
au fil du temps..mais il y a toujours sur l'eau une mouche naturelle
représentée par une araignée grise (d'où en bas la bande blanche
continue du début à la fin de saison). dont il suffit de varier
la taille et/ou la teinte pour l'adapter à la naturelle du moment:
exemple
* Grande araignée gris moyen en début de saison et en septembre
pour imiter la grande olive (1) , mais
* petite araignée gris foncé pour imiter d'avril à septembre
l'éphémère bleu de fer, soit niger et pumilus (10)
4/ Autre exemple: en haut
la petite phrygane foncée(brachycentrus subnubilus) d'avril
uniquement est affectée du N° 8....qui correspond en bas au
N°8 = l'artificielle:"petit sedge foncé "(mistigri).... qui
représente aussi la 3 qui est en naturelle(en haut) également
la 3 = petite nemoure ou nemouréa cinerea de mars à mi mai.....
donc cette artificielle "mistigri" sera à utiliser de mars à
mai pour imiter pendant les 3 mois nemourea cinerea, et pendant
avril uniquement, également brachicentrus subnubilus 8..!
ça doit être clair maintenant....j'espère!!
Pour vous faciliter la recherche , voici le "sommaire"
de ce qui va suivre, et si vous désirez ne consulter
que des fiches de montage sans commentaires ni références
historiques ni anecdotes cliquez sur les "en têtes"
bleutées pour avoir une vue synoptique simple de ces
fiches débarrassées de toutes "fioritures"....mais
si ces dernières vous intéressent, poursuivez
ci dessous..!
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1)Palmer French Tricolore de Bresson |
10)émergente éph cdc |
20)Araignée |
30)Sedge plumes poils |
40)Moucherons-Minimoucherons |
|
2) Sauvage de Bresson |
11)Emergente éph lièvre |
21)Araignéeavancée "A4" |
31)Mistigri |
41)Fourmi 1 hackle (Del Pozzo) |
|
3)Peute de Bresson |
12)Parachutes |
22)Mouche de mai |
32)Gloire de Goumois |
42)Fourmi 2 hackles (Pequegnot) |
|
3)Sialis(mouche du saule) |
a)Ephémère |
23)Spent |
33) Reine de Cademène |
43)Fourmi ailée. |
|
5)Assassine de Pequegnot |
b)trichoptère(Klinkhamer) |
24)Spent chevreuil |
34)Bubble sedge |
44)Coléoptère
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6)Araignée double collerette |
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35)Sedge chevreuil "simplex" |
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7)Oreille de lièvre |
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36)Sedge chevreuil taillé |
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8) Paysanne |
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37)Elk hair caddis |
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9)Cul de canard |
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a)Plume
entière sans enroulemnt |
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*Bresson |
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*Fratnik F Fly |
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*Voilier
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b)voilier
bares seules
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c)
pointes seules |
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d)
Bardes doublées Yannick |
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e)Simplette
à Ludo |
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f))
Siren JP Desaigne |
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F/
montage sans fil
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et
avant toute chose, si vous trouvez que le liste ci dessous est
un peu "simpliste", souvenez vous de cette vérité
première:
"Il faut dix mouches pour prendre du
poisson les autres prennent le pêcheur..."!
Dans
son livre "pages d'une vie de pêcheur", Jean-Paul Pequegnot
relate qu'en 1978 il avait décidé de pêcher une
année complète avec une seule mouche, une mistigri, déclinée
en différentes tailles...et que le résultat de sa saison s'est
avéré en tout point similaire aux autres ...!!
et
en 2012 ....j'ai pu lire:
et
encore en 2014
*****************************
A/Les
mouches d’ensemble,
Celles qui
ressemblent à tout..ou… à rien, sauf à quelque chose de
« bon à manger » pour le poisson…..et dont l’efficacité
est vérifiée…
1/Palmer
French tricolore de Bresson
A l'époque
de Devaux, Bresson, Ragot , les premières femmes monteuses
n' ont pas d'étau !Elles montent avec leurs doigts en tenant
l'oeillet de l'hameçon entre le pouce et l'index gauches
(comme le fait P Miramont encore aujourd' hui en 2011)et tournent
les hackles de l'oeillet à la courbure d'où le
fil de montage remontera ensuite à travers les barbes
jusqu'à l'oeillet pour le noeud final en tête!
Aujourd'hui
les montages se font plus habituellement avec l'hameçon
fixé dans l'étau par la courbure..mais contrairement
à la "bonne pratique" habituelle, le fil passe
encore chaque fois volontairement à travers le hackle
une fois tourné afin de l'éclaircir
et de consolider le montage,
que
l'on commence par le hackle de Tête comme les premières
ouvrières de Bresson
ou
par le hackle de queue comme sur la fiche ci dessous
CLIQUER
SUR LES PHOTOS CI DESSOUS POUR LES AGRANDIR
et
de la bouche de Bresson lui même:
………….Une
anecdote qui a émaillé l'ascension de la French
tricolore a rapproché , si l'on peut dire,.....les deux
"grands" qu'étaient
|
André
Ragot |
et
Henri Bresson, |
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|
qui
raconte:
Il
y avait déjà sur le marché une "Tricolore" créée par André
Ragot, le célèbre fabricant de Loudéac. Mais c'était un palmer
assez opaque monté avec une plume noire et une collerette séparées
par le soie de montage. Suivaient un roux soutenu puis du gris
foncé, l'ensemble étant terminé par des cerques Elle était plus
censée imiter un insecte tombé d'un buisson qu'une éphémère.
Je décidai donc d'appeler ma mouche la " French Tricolore" et
d'en déposer le modèle au greffe du tribunal de Vesoul. La French
était pour moi la mouche unique et je devais 1'imposer comme
telle. Un beau matin, je venais juste d'ouvrir mon chalet sur
le pont et de m'installer devant mon étau quand je vois débarquer
un petit monsieur très gentil et très poli. C'était André Ragot.
"J'ai vu vos mouches, je les trouve formidables. Nous devrions
nous associer. J'ai tout ce qu'il faut pour leur assurer un
succès international. "
Les deux hommes
discutent. Henri explique à Ragot qu'il n'a aucune ambition
industrielle immédiate et que surtout il veut sauvegarder cette
indépendance si chèrement acquise. On se sépare en bons termes
et l'affaire en serait restée là…. Mais l'irrésistible ascension
de la French Tricolore a emprunté en 1963 un chemin qui passait
au beau milieu des boiseries austères du tribunal de Grande
Instance de Montrouge. Ce lieu de justice a pourtant bien contribué
à la légende de la French. suite à une petite phrase de l'article
de Christian Plume. , l'auteur d'un article de Constellation
Cette phrase -
"... le
grand fabricant de mouches artificielles, M. Ragot a abandonné
ses propres fabrications pour ne plus utiliser en action de
pêche que la fameuse "French Tricolore" inventée par Henri Bresson"
- n'avait
pas plu à André Ragot, qui en redoutait les effets sur la réputation
de ses propres productions.
Bresson et
Plume se retrouvaient solidairement cités en justice et l'affaire
allait être plaidée à mi-chemin de Vesoul et Loudéac, c'est-à-dire
à Montrouge. En fait, le procès de Montrouge consistera surtout
à convaincre la présidente de ce que l'affaire est d'importance.
A Vesoul et Loudéac elle a fait grand bruit et l'Est Républicain,
dont une édition couvre la Haute-Saône, a dépêché un envoyé
spécial à Montrouge.
La plainte des Bretons n'ayant pas été jugée recevable, Henri
gagna ce procès et chacun rentra chez soi fabriquer ses propres
mouches pour le plus grand bonheur de tous!!
Pour éviter
toute confusion il est bon de différencier
*la French
tricolore de Bresson" , palmer assez aéré
sans corps autre que le fil de montage,sans cerques, fait de
deux hackles gris en tête et en queue separés par
un hackle roux au milieu, le deux gris pouvant être de
ton différent justifiant ainsi le vocable de "tricolore"
*Des "tricolores"
de Ragot plus anciennes, plus opaques, avec un corps vraiment
constitué,véritablement de trois couleurs différentes
et complétées de cerques
Et bien sûr
de la "tricolore" républicaine qui a fait sourire
le "Sorcier" lui même lorsqu'elle lui a été
présentée par le champion du monde de montage
Michel Flenet, Michou pour les intimes, qui la reçut
en cadeau lors de son cinquantième anniversaire
***********************************
2/
"La Sauvage ou
l'antithèse de la mouche exacte" par Henri Bresson qui
en 1987 écrivait:
Il
y a trente ans, j'ai créé la "French Tricolore", première grande
mouche universelle, que j'avais imaginée pour être la synthèse
de toutes les familles d'éphémères. J'étais parti d'une idée
de volume estimant que la représentation exacte d'un insecte
était totalement inutile: en effet..comment les poissons voient-ils
les insectes qu'ils viennent chercher en surface alors que les
pêcheurs leur présentent des imitations telles
qu'ils les voir ent eux?? Pourquoi une French tricolore qui
semblerait une hérésie à la plupart donne
les meilleurs résultats??Parce qu'elle ressemble plus
à ce que voient les truites que ce que nous voyons nous...
Pourtant, il m'a semblé pendant longtemps qu'on
pouvait encore aller plus loin dans le dépouillement et dans
la "vérité" des poissons. C'est ce qui m'a poussé à imaginer,
créer et tester la "Sauvage".. pour pêcheurs avertis
Je
me suis donc mis à sélectionner mes plumes une
à une en choisissant des hackles d'une forme très
conique
J'ai choisi des hameçons de tiges moyenne, fins de fer, légèrement
renversés 14, 16 18, 20 afin de couvrir toutes les familles
d'éphémères pour truites et ombres et pour toute la saison à
part la mouche de Mai.
J'ai retenu trois couleurs de soie de montage: jaune sale, orange,
rouge.
L'enroulement se fait de droite à gauche, les trois premiers
tours relativement serrés, les autres espacés d'une manière
progressive pour arriver à la naissance de la courbure.
Quelques tours de soie de montage, blocage et retour au point
de départ sans écraser les barbes, la Sauvage est terminée.
J'ai
commencé à commercialiser ces modèles auprès d'amis, toujours
les premiers à ne rien pardonner. Tous, à l'unanimité, ne m'ont
fait que des éloges.
Naturellement,
la Sauvage est d'un maniement délicat. Elle ne s'adresse qu'à
des pêcheurs avertis pour tenter les poissons les plus difficiles.
Tout doit être parfait: le matériau, le montage mais aussi la
présentation sur l'eau. Ce n'est qu'à ce prix qu'elle est exceptionnelle
CLIQUER SUR LES PHOTOS CI DESSOUS POUR
LES AGRANDIR
Comme chaque fois qu'il est
décrit d'enrouler le hackle de droite à gauche,
de l'oeillet à la courbure prise dans l'étau comme
ci dessus, je me sens gèné en tant que droitier
car le geste ne me semble pas naturel qui fait aller ma main
droite en "marche arrière" alors que spontanément
elle demande à enrouler de gauche à droite......et
je me suis avisé que certains monteurs montaient avec
l'oeillet, et non la courbure, coincé dans l'étau....ce
qui satisfait ma main droite....et protège l'oeillet
des débordements du fil de montage ou de l'excès
de vernis susceptibles de le boucher!
Le seul petit inconvénient est la liberté de la
pointe de l'hameçon sur laquelle le fil de montage prend
un malin plaisir à venir se couper si l'on n'y prend
garde et je le garnis d'une petite bille de polystyrène...
.Que les débutants aussi droitiers aussi maladroits que
moi pensent à cet artifice qui peut leur faciliter grandement
la tâche dans ces circonstances, les séquences
se succédant alors DANS LE MËME ORDRE MAIS EN SENS
INVERSE
3)La
Peute
Cette autre célèbre mouche de Henri Bresson est beaucoup
plus facile à monter qu'à prononcer
Ce
montage est un des rares où l'on fixe la pointe pour
enrouler avec le calamus,
à
l'inverse des montages habituel
Conformément à
la fiche ci dessus, la plume est fixée par le pointe
en avant en 5 , le fil amené en 1 en couvrant la hampe
puis la plume tournée de 3 tours d'avant en arrière
et en dégageant
les barbes vers l'avant le calamus est recouvert et collé
à la hampe par le fil de montage d'arrière en
avant et se constitue ainsi le corps
Enfin le fil de montage
passe à travers la collerette pour ensuite coucher les
barbes vers l'arrière avant contitution de la tête
et noeud fnal
Il est à noter que
Bresson traversait facilement les collerettes avec le fil de
montage pour, disait-il aérer le montage , et le renforcer
comme dans la triconore
Il faut bien reconnaître
qu'il est quand même plus simple de fixer la plume plus
en arrière en 3 en laissant le fil en avant, de tourner
la plume d'arrière en avant pour la fixer
avec le fil qui l'attend...et
sans traverser la collerette, comme ci dessous
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SUR LES PHOTOS CI DESSOUS POUR LES AGRANDIR
Lundi
27 juin 2011...super après midi au bord du breuchin avec Michel
Goux,( + 31/10/2014) parrain de la peute, copain d'enfance et
compagnon de pêche de toujours de H Bresson,(+23/08/2010) ....à
89 ans, il pêche toujours, a une frite incroyable , une tête
parfaitemet claire et parle encore de cul :" la 203, voiture
formidable...la première où on pouvait coucher les siège pour
baiser. (sic)... Prenez en de la graine....et regardez bien
"Sa peute".....non retaillée, évidemment,
ainsi que la qualité de la photo avec en filigrane le visage
de l'artiste en arrière plan!!
4)La
Sialis (mouche
du saule de Bresson)
Pour les anglais "Alder fly", le
Sialis, seul genre des Mégaloptères en Europe
y est bien connu des pêcheurs à la mouche . D'apparence semblable
à une Phrygane, le Sialis s'en distingue aisément par sa forme
bossue, et ses ailes également posées en toit mais dépourvues
de poils.
Le "Sialis" de H
Bresson a sa place ici, immédiatement après la
Peute car, bien que sensée représenter une mouche
particulière, la mouche du saule, son montage est identique
à celui de la Peute considérée elle comme
une "mouche générique" : c'est en fait
une "Peute" dont le corps est cerclé et dont
la plume de perdrix grise remplace la plume de flanc de cane!!
Par ailleurs, alors que la mouche du saule est, dans la nature,
plutôt foncée, et que Halford, le "Pape de
la sèche", en monte une imitation sombre: sur hameçon
14 , le montage de Bresson réalise une mouche claire
comme la plume de perdrix grise qui la constitue, mais efficace..alors
peu importe, Bresson n'a jamais été un "imitationiste"..mais
ses mouches, quelque soit leur nom de baptème, ont été
et restent d'une efficacité indiscutable...alors, va
pour le Sialis clair..plutôt "variation de la peute
"..que fidèle représentation...mais quelle
importance??
C'est entre mai et juillet que l'on rencontre
cet insecte là où il vit, dans les roseaux au
bord de l'eau, , car ce n'est qu'en cas d'accident. certains
jours de grand vent, qu'il se retrouve précipité
sur l'eau où il est rapidement la proie des poissons
qui semblent l'apprécier!.
..
***************************************
5)L'Assassine de Pequegnot:
c'est en fait une sauvage de Bresson assortie en tête
d'une mince collerette de deux tours de hackle de perdrix grise
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Sur la fiche ci dessus, le montage de droite à
gauche , de l'oeillet à la courbure prise dans
l'étau, demande d'enrouler vers l'arrière,
comme pour la sauvage de Bresson, mais la difficulté
du montage est nettement accrue dans ce sens et un montage
de gauche à droite avec l'oeillet dans l'étau
comme pour le sauvage s'avère plus facile!D'ailleurs,
Pequegnot dans ce texte ne précise pas où
est placé l'oeillet et le dessin ci dessus de
sa main est plus conforme à la séquence
ci dessous, ......avec l'oeillet dans l'étau...alors......
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6)Araignée
double collerette
................... de
la main du Docteur Juge lui même
en
fonction de la taille de l'hameçon et de la couleur du corps
et du hackle, elle correspond sur le tableau ci dessus aux numéros
1-5-9-10-13-14
pour les grises et 3-16 pour les rousses
C'est sous
cette agréable appellation de "mouche exquise"que
le Docteur Juge, médecin de campagne à Chamberet,
en Corrèze,dit avoir imaginé ce montage en1918!
Sa silhouette d'ensemble, essieu portant deux roues de plume,
est délibérément non figurative, constituant
en matière de mouche sèche le comble de l'abstractionnisme!
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SUR LES PHOTOS CI DESSOUS POUR LES AGRANDIR
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7)L'Oreille
de lièvre: Une valeur sure, qu'elle soit noyée
sur hameçon caddis , émergente ou sèche, elle ne ressemble
à rien et peut tout imiter selon la taille choisie..!
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8) La Paysanne
Cette première paysanne
à un seul hackle roux (pérénisée
par JP Comby) donnera lieu ensuite à un montage avec
deux hackles identique gris, roux, et noirs(Pelletier) et
à une série commercialisée par Ragot
avec des variantes associant notamment deux hackles de couleurs
différentes , juxtaposés ou mélangés
au niveau de la collerette
Ci dessous extrait
d'un des carnets de pêche de Paul Troel illustré de quelques
desssin en hommage à JL Pelletier adepte de la Paysanne
à deux hackles
Ce
modèle correspond à la "favorite"
de Ragot, alors que la même avec les deux hackles juxtaposés,
le noir en tête est dite "Carhaisienne"
mais
il est également possible, en montant "traditionnellement",
de corriger une longueur excessive des cerques futurs quand
l'enroulement de la collerette en demi palmer est terminé......en
"repliant "les hackles vers l'avant de la longueur requise
afin de les raccourcir avant de les ramener vers l'arrière:
ce pliage en accordéon fixé par les tours du fil de montage
permet toutes les corrections et étoffe simplement un peu
le corps!
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SUR LES PHOTOS CI DESSOUS POUR LES AGRANDIR
Il est possible de simplifier
ce montage en commençant par fixer en premier en 1
les pointes des hackles ce qui permet de choisir correctement
la longueur des cerques qui peut -être difficile à
apprécier lorsqu'on commence par tourner les hackles
fixés en 5 par leur base, mais il faut alors soigner
particulièrement le montage et supprimer complètement
les barbes sur
tout un côté de chaque plume
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LES PHOTOS CI DESSOUS POUR LES AGRANDIR
9)
Les "Cul de canard"
:
connues depuis 1920 en Suisse les mouche "Cul de canard" montées
avec les plumes entourant la glande uropygienne se sont répandues
partout au fil des années et en 1990 le monteur Suisse
Petitjean en est devenu le spécialiste mondial!
Le montage
peut faire appel à plusieurs techniques utilisant
* soit la
plume entière par enroulement classique, ou plus rarement
sans enroulement, plume simplement posée et fixée
ainsi sur la hampe, pointe en arrière, sauf pour le voilier
pointe en avant
* soit simplement
les barbes prélevées sur le rachis pour aboutir
à des mouches très légères, aux
barbes particulièrement souples vivant au moindre soufle
d'air et particulièrement attractives mais fragiles comme
le voilier
9a/
Plume entière sans enroulement (clic g)
facile
simple et rapide, que Michel Flénet, ancien champion
du monde de montage, attribue dns les années 50 à
*H
Bresson dit " le sorcier de Vesoul", parrain de ces
mouches qu'il a baptisées
le premier Cul de canard et qui, avec une ou 2 plumes aboutit
sans enroulement à une mouche cônique parfaite
enveloppant l'hameçon et solide puisque les barbes restent
solidaires du rachis peu perceptible car très fin à
la pointe qui est ici seule utilisée,
le
fait de croiser au départ les courbures naturelles des
2 plumes permet la constitution du large l'éventail couvrant
tout l'hameçon
Le slovène Fratnik en 1982 montait
avec 2 plumes entières, , également sans enroulement,
la F Fly devenue très célèbre et dont l'aile
restait entièrement au dessus de la hampe, cette disposition
peut être facilitée en plaçant vers le haut
la concavité de la corurbure des plumes
mais
la différence peut résulter
au besoin du croisement du fil de montage pour orienter le toupet
à la dernière étape!
Fratnik
a été le premier par contre à monter sa
F Flie également avec uniquement les barbes: il parait
d'abord la plume en coupant sa pointe
puis la
posait sur la hampe et tirait sur le rachis jusqu'à arriver
à la touffe de barbes seules et la fixer avant de couper
la partie avant comportant le rachis
ces deux
montages ont été validés par Fratnik lui
même
*Le même
montage, plume orientée au départ plutôt
pointe en avant, peut également aboutir à un "voilier"
toujours en jouant uniquement sur le croisement du fil de montage
pour verticaliser le toupet qui est alors plus solide grâce
au rachis fin, et donc peu perceptible à la pointe, dont
les barbes restent solidaires , contrairement au "voilier
traditionnel" ci dessous(9b) monté
avec uniquement les barbes prélevées sur le rachis....au
prix f'une indiscutable fragilité!
!
Au final
avec une ou 2 plumes entières non enroulées peuvent
s'envisager trois modèles
La Bresson
qui englobe tout l'hameçon,
la FFlie
de Fratnik avec toutes les barbes couchées
au dessus de la hampe
et
le Voilier avec les barbes ramenées à laverticales
***********************************
9b)
Le voilier barbes seules
un
montage classique barbes uniquement , très
léger, mais plus fragile que ceux montés "plume
entière" comme ci dessus,(9a) car ici les barbes
prélevées en "toupet" sont
indépendantes et seulement maintenues par l'enroulement
du fil de montage.... mais parfois très efficaces lorsque
les poissons "chipotent" sur de petits éphémères
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SUR LES PHOTOS CI DESSOUS POUR LES AGRANDIR
ce "voilier",
comme toutes les mouches d'ailleurs, peut donner cours à
toutes les adaptations selon l'humeur de chacun et le nombre
de variantes est égal au
nombre des monteurs..et c'est
très bien comme ça!!
9c)Autre
technique sans prélèvement initial
Au lieu d'arracher les barbes
comme ci dessus pour les utiliser seules il est plus élégant
de ne les séparer du rachis
qu'après les avoir fixées à la hampe
comme (pouvait le faire Fratnik pour sa F Flie )
Parer la plume pour eliminer 1à2
cm de pointe(1) |
Peigner vers l'avant les barbes pour les coucher
au delà de l'extrémité du rachis(2)
|
Fixer la plume sur la hampe à
la jonction barbes rachis(3)à 2 ou 3 reprises
selon la taille finale fonction de celle de l'hameçon
|
couper l'excédent de la plume
à l'arrière
|
Verticaliser le toupet par croisements
du fil de smontage
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9d)
barbes doublées (Yannik)
Plus solide le montage consistant
à fixer par leur milieu les barbes isolées avant
de verticaliser et réunir les deux moitiés par
enroulement du fil de montage au pied
|
Fixer un herl de Paon su le corps
en 1
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Le tourner jusqu'en 5
|
Prélever les barbes de 2 ou
3 plumes superposées
|
Les fixer en 4 par le milieu
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Réunir les deux parties par
des tours de fil à la base
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Pour constituer et verticaliser le
toupet
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Dont on brule les barbes à
bonne longueur au briquett
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Faire la tête 5-6-5 Noeud
5
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9e)La
"Simplette à Ludo"
Ainsi
dénommée car montée d'un seul tenant
avec une seule plume de CDC, qu'il faut choisir large et bien
fournie, par l'ami "Ludo"
qui se défend d'en
être l'inventeur car il la tient d'un "ailleurs"......
oublié.......elle est particulièrement ingénieuse
dans sa conception sans enroulement, très rationnelle
avec un corps et un toupet de la même plume
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Après recherche,
elle semble bien en fait n'être qu'une variante d'une
mouche CDC Italienne la "Mosca
Arpo"de la vidéo ci dessous
9f)
La "Siren" de JP Dessaigne:
par enroulement d'une seule plume de CDC , nécessairement
grande
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B/ Les emergentes
10)Émergente
d'éphémère CDC
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11/
Emergente d'éphémère en poils de lièvre :
Excellente
mouche "de tous poils(de lièvre)et tous terrains"
, elle ne doit pas être confondue avec la très
célèbre "oreille de lièvre" à
base uniquement de poils de l'oreille plus courts et plus foncés
comme décrit ci dessus...sous peine de traumatiser les
puristes..!
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12/
Parachutes
a)
Emergente éphémère flottaison basse
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b)
La Klinckhamer
Developpée en 1984 par Hans
Van Klinken,
essentiellement pour la peche du grayling (ombre commun)
sur les rivieres de Norvége, cette mouche caddis représente
une nymphe émergente de trichoptère, par une artificielle
parachute
dont l’abdomen est sous la surface alors que flotte le thorax
et que le toupet blanc la rend très visible pour le pêcheur
Son concepteur au départ, avant que ne soient conçus les hameçons
caddis avait tordu l’hameçon d’une
mouche parachute pour en immerger l’abdomen
Le corps sur hameçon de 16 se décline en noir, olive crème,
jaune et roux mais le thorax est toujours noir, le parachute
roux et le toupet blanc
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C/ Les imitations
d'éphémères
(les araignées)
20/Araignée:
en
fonction de la taille de l'hameçon et de la couleur du corps
et du hackle, elle correspond sur le tableau ci dessus aux numéros
1-5-9-10-13-14
pour les grises et 3-16 pour les rousses.
Voici le
type même de la mouche provinciale de preneur de poissons qui
veut quelque chose de simple, de solide et d'efficace. C'est
une mouche de partout en France mais surtout une mouche comtoise
grâce à laquelle les grands pêcheurs champagnolais, Gabriel
Née, Amédée Gros, Maurice Simonet, Aimé Devaux ont pris des
dizaines et même des centaines de milliers de truites, et pas
n'importe quelles truites, des truites de l'Ain, qui, sur les
parcours publics, sont certainement parmi les plus difficiles
qui soient.
La Grise
à corps jaune peut être tenue pour une mouche d'ensemble
évoquant presque tous les subimagos d'éphémères depuis les plus
petites olives pâles jusqu'à la mouche de mai ou l'Oligoneuriel1a
rhenana si on l'établit en très grande taille, en passant
par l'éphémèrel1e et par les ecdyonuridés.
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Sans
doute un mâle en visite à son Harem..!!!
La mouche
préférée d'Amédée Gros
avait un hackle chinchilla gris dont les fibres étaient
égalisées à la partie inférieure
de la collerette d'un coup de ciseaux réalisant un plan
horizontal de sustentation.Les cerques étaient inclinés
vers le bas pour tenter de maintenir l'hameçon en dehors
de l'eau:
La mouche
de Simonet n'avait pas de "queue", ou si elle
en avait une, ce n'était qu'un embryon fait de la pointe
du hackle fixé en tête et enroulé vers la
courbure, le noeud final étant fait à l'épaule,
ce qui rappelle le montage de la paysanne!Il coupait souvent
à l'horizontale la partie ingférieure de la collerette
pour accroitre la stabilité!!
La gloire
de Neublans de De Boisset, mouche à ombres préférée
de Charles Ritz a un corps brun foncé et une collerette
et des cerques gris très clairs
La Jean
Marie , imaginée par Gabriel Née de Syam et
baptisée du prénom de son père a un corps
jaune une collerette faite de deux hackles juxtaposée
roux et gris et des cerques roux..c'était une véritable
mouche de pêcheur professionnel du Jura...!
La Jacotte
d'un dentiste compagnonn de pêche d'André Ragot
avait un corps noir, une collerette de deux hackles mélangés
gris fumé et chinchilla roux s et des cerques roux
L
a Loue créée par Gérard de Chamberet
et décrite par son complice Léonce De Boisset,
appréciée comme mouche à ombres meurtrière
par Charles Ritz, cette araignée, de par sa couleur rose
champagne, constitue une provocation pour les adeptes des mouches
simplement "vraisemblables",
Sur
hameçon de 16 à 18, la soie de montage noire constitue
un point noir en guise de tête, le corps est en Quill
teint en rose champagne comme la collerette en hackle de coq
alors que les cerques sont blancs!
Les Mouchettes
de la Rivière d'Ain ,
dont de grands noms comme L De Boisset
ont vanté les mérites, avaient la particularité d'être
montées sur des hameçons sans oeillet ,
21)Araignée avancée: A4 de
Devaux
Quand on parle mouches
artificielles ou fabrication de celles-ci, il est impossible
qu'en cours de conversation, on ne prononce pas au moins une
fois le nom d'Aimé Devaux ; ses proches l'appelaient amicalement
tout simplement Mémé.
C'était un personnage.
Il a marqué d'une forte empreinte la confection des mouches
artificielles au cours de la deuxième moitié du XXème siècle;
tout d'abord parce que c'était un exceptionnel pêcheur, fin
observateur doué d'un sens de l'eau extraordinaire et un exceptionnel
monteur de mouches artificielles qui ont fait sa renommée, les
" Mouches de Champagnole" avec leurs" montages avancés".
Champagnole est une petite ville du Jura bordée par l'Ain et
à deux pas de La Loue ou du Doubs.
Aimé Devaux s'était lancé
dans la fabrication des mouches artificielles dès 1950 avec
des ouvrières formées à son école, c'est-à-dire qu'il fallait
bien maîtriser la technique du montage " avancé" qui, sans être
une découverte - quelques mouches artificielles bâties sur ce
principe étaient connues en Angleterre - constituait une grande
innovation en France.
C'était pourtant tout simple:
la collerette et les ailes si elles étaient présentes, étaient
orientées vers l'avant de l'artificielle, à la différence des
mouches classiques dont les enroulements étaient perpendiculaires
à la hampe ou couchés sur le corps vers l'arrière (mouches noyées
par exemple):
Pour réaliser un corps
avancé, il fallait deux hackles de coq; ils étaient enroulés
séparément près de l'œillet de l'hameçon avant de faire le corps
de la mouche: le hackle de tête tout d'abord, puis l'autre à
peine plus étroit, juste derrière. Après avoir immobilisé les
hackles et coupé les pointes inutiles, le montage du corps pouvait
être entrepris avec le fil de montage qui allait former un corps
conique, la partie la plus renflée forçant les fibres de la
collerette à s'orienter vers l'avant par dessus l'œillet, le
nœud final se réalisant juste derrière cette collerette. Il
est inutile de préciser que les mouches dressées par cette technique
étaient équipées de cerques dans le prolongement du corps qui
pouvait être cerclé et qu'il était toujours possible d'y placer
des ailes en pointes de hackles dressées ou à plat.
L'avantage de ce procédé est d'obtenir des mouches solides,
en toutes tailles d'hameçons, qui se lancent bien et qui dérivent
remarquablement sur la surface de l'eau où elles flottent
mieux grace à l'orientation de la colleterre et
du fait de l'élargissement du plan de sustentation par allongement
du corps par rapport à des mouches classiques. En 1975 ou en
1976, au cours d'une sortie de pêche, en compagnie de quelques
amis pêcheurs, j'ai rencontré Aimé Devaux près de chez lui,
au Pont-du-Navoy ; il cherchait toujours à améliorer ses productions
en tenant compte de la couleur d'ensemble vue du dessous, parce
que c'était le plus important pour lui et. .. pour le poisson.
Charles
Gaidy
en
fonction de la taille de l'hameçon et de la couleur du corps
et du hackle, elle correspond sur le tableau ci dessus aux numéros
1-5-9-10-13-14
pour les grises et 3-16 pour les rousses
Marc
Sourdot Sept 1988
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Mémé
Devaux …………….disait lui même:
22)Mouche
de mai (22 sur le tableau)
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Emergente
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Imago
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23)Spent:
16 du tableau
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24)
Spent ailes chevreuil (16)
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SUR LES PHOTOS CI DESSOUS POUR LES AGRANDIR
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D/Les
imitations de trichoptères(et plécoptères)
(Sedges: 4-8-15)
30)Sedge
plume poils:
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LES AGRANDIR
31)La "Mistigri" (3)
fut crée en 1965 par Pequegnot
pour représenter dans l'ordre des plécoptères les "Nemoures",
que les Anglais imitaient avec leur "Early Brown"!
Bruns noiratres,
de 1cm de long, apparaissant en début de saison en mars avril
en compagnie de Baetis rhodani, Pequegnot avait remarqué
sur la Loue qu'ils étaient pris de préférence à ces dernières
comme le lui a confirmé à plusieurs reprises l'examen du contenu
stomacal de ses prises!
Par la suite,
il constata que ce montage était également parfait pour imiter
les trichoptères de petite taille comme Brachicentrus subnubilus
, "cul vert" ou "Grannom" gris fumé foncé
des Anglais qui apparaissaient également en tout début de saison
avec les premières feuilles , et également les bibios et même
les fourmis et il en vint à simplifier
32)
Gloire de Goumois
33)
Reine de Cademène
34) Le bubble sedge
est un sedge qui va prendre son envol (le fameux sedge
a draguer de Stephan Florient), avec une technique de montage
(bubble) qui lui permet d'avoir le corps dans la pellicule,
tout en restant bien en surface, et donC très visible:
Les
matériaux peuvent varier, chevreuil, fibres synthétiques......ici
queur de renard et collerette en ORL et CDC
Cliquer
sur chaque image ci dessous
Ce montage
est l'un de ceux réalisés par 10 participants
à un échange , la photo ci dessous réunit
leurs 10 modèles tous différents montés
avec des matériaux et une technique variant dans chaque
cas, un clic sur cette photo vous conduira sur les détails
de ces fiches de montages mais seulement si vous êtes
inscrits sur le forum concerné......
*********
35)Sedge
poils chevreuil "le simplex" (horrible...mais
efficace..!) monté avec une simple touffe de poils
blancs de chevreuil que l'on trouve essentiellement sur
la croupe en hiver
CLIQUER SUR LES PHOTOS CI DESSOUS POUR LES AGRANDIR
Cette "mouche " est une "horreur",
rançon de la facilité et de la rapidité de son montage!
*Elle n'est valable que:
-par sa silhouette de sedge en poils, montage Prestavieck (hameçon
totalement noyé dans les poils qui l'enveloppent complètement
et ne sont pas seulement au dessus)
-et par sa couleur blanche qui la rend visible au pêcheur à
la nuit, alors que pour le poisson pour qui elle se détache
sur le fond du ciel comme une silhouette non éclairée, elle
ne peut avoir de couleur....comme toutes les mouches sur l'eau
à ce moment tardif
-donc elle est irremplaçable au coup du soir et que dans
ces conditions de luminosité très défaillante, quand on ne peut
plus distinguer aucune autre mouche ..et la, elle peut faire
un malheur...!
36)
Sedge chevreuil taillé
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.....
37)
Elk Hair caddis:sedge
en poils de Wapiti
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*****************************
E/
DIPTERES
(moucherons, mini moucherons,
fourmis..)
40
) Moucherons et minimoucherons 7-11-19
A TOUT SEIGNEUR TOUT HONNEUR:C'est Raymond Rocher
lui-même qui s'exprime:
CLIQUER SUR LES PHOTOS CI DESSOUS POUR LES AGRANDIR
****************************
Cette célèbre Altière
du non moins célèbre R Rocher est assez "générique"
et
l'ami Didier s'est appliqué, lui , à représenter
le gnat, ou plutôt les
gnats lorsqu'ils se présentent comme souvent
unis "cul à cul".
41)Fourmi
1 hackle: 19
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LES AGRANDIR
42)Fourmi
2 hackle: 19
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43)Fourmi
ailée: 19
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NB:
de la part d'un moucheur pêcheur d'ombres aguerri...
"..........Cest
comme les imitations de fourmis volantes les moucheurs ne les
utilisent que lorsqu'il y a une retombée alors que moi c'est
une de mes mouches préférées pour pêcher l'eau de mi juillet
à mi septembre: même s'il n'y en a pas sur l'eau un ombre qui
ne gobe pas mais qui à le nez en l'air ne refusera jamais une
fourmi."
44)Coléoptère
Petit montage simple d'un coléoptère en néoprène noir ou marron
(tapis de souris).....mouche insubmersible et qui fonctionne
bien, posée sèchement sous la voûte des arbres.
La taille peut varier d'hameçon de 16 à 10, et les truites et
chevesnes semblent s'y intéresser tout au long de la saison.
Les
terrestres ont déjà fait "couler beaucoup
d'encre".....et prennent également du poisson!!
F/Cerise
sur le gâteau: le montage sans fil!! (clic
g )
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